Salam
Un litre de essence se négocie à 60 afghanis aujourd'hui dans le pays, car l'Iran bloque les camions à la frontière.
AFP: L'Iran bloque depuis début décembre le passage en Afghanistan de 1.600 camions-citernes chargés de carburant qu'il croit destinés aux troupes de l'Otan, a annoncé mercredi le vice-ministre afghan du Commerce Mohammad Sharif Sharifi, disant craindre une hausse des prix.
"Les autorités iraniennes empêchent depuis 20 jours environ 1.600 camions-citernes de franchir la frontière avec l'Afghanistan", a déclaré M. Sharifi à l'AFP.
"Elles ne nous pas officiellement donné la raison de ce blocus, mais (...) l'attaché commercial iranien à Kaboul a indiqué que le gouvernement iranien pensait que ce carburant allait fournir les troupes" de l'Otan en Afghanistan, a-t-il expliqué.
Le ministère afghan des Affaires étrangères a soumis aux autorités iraniennes des documents montrant que ce carburant était destiné au marché privé et aux consommateurs ordinaires, a-t-il ajouté.
"Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour permettre la levée du blocus. Nous avons dit aux responsables iraniens, via des canaux diplomatique à Kaboul et Téhéran, que c'est le peuple d'Afghanistan qui allait en souffrir", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, Mohammad Zahir Faqiri.
"Si le problème n'est pas résolu et si les Iraniens ne permettent pas aux camions d'entrer en Afghanistan, cela peut créer de graves problèmes, notamment une hausse brutale des prix", a confirmé le vice-ministre du Commerce, qui s'est dit néanmoins optimiste sur une résolution rapide du problème.
Les prix du carburant ont déjà sérieusement augmenté ces dernières semaines, à l'approche de l'hiver.
Environ 30% du carburant vendu en Afghanistan transite par la frontière iranienne, selon le vice-ministre, l'essentiel du reste passant par les républiques d'Asie centrale frontalières du pays.
Haji Zalmai Sulaiman Khiel, patron d'une entreprise afghane de transport a confirmé à l'AFP qu'une quarantaine de ses camions-citernes étaient bloqués par les autorités iraniennes à la frontière, disant ne pas en connaître les raisons.