La France réaffirme très régulièrement son "opposition déterminée et constante au recours à la peine de mort" dans tous les pays du monde. Mardi 17 juillet, elle a "pris note" de la condamnation à mort prononcée en Afghanistan à l'encontre du militaire afghan qui avait tué cinq soldats français le 20 janvier.
"Cela nous rappelle l'émotion soulevée par cette tragédie. Aujourd'hui, nous pensons non seulement à nos soldats assassinés mais également à leurs familles endeuillées", a dit M. Valero. "Nos soldats sont en Afghanistan pour aider le peuple afghan et son armée (...). Il est inacceptable que des soldats de l'armée afghane puissent assassiner des soldats français", a-t-il dit. M. Valero a rappelé que la France avait demandé que "toute la lumière soit faite" sur ces meurtres et "que les autorités afghanes avaient mené l'enquête".
Abdul Sabor, 21 ans au moment des faits, a été condamné par un tribunal militaire de la prison de Pul-i-Charki, près de Kaboul. La date de son exécution n'est pas encore connue. Dans une base militaire au nord-est de Kaboul, le jeune homme avait ouvert le feu sur un groupe de formateurs français qui faisaient un footing, en tuant quatre sur le coup. Un cinquième soldat était mort de ses blessures.
RETRAIT ANTICIPÉ
L'incident avait provoqué la colère du président Sarkozy, qui l'avait qualifié d'"inacceptable" et avait suspendu pendant quelques jours toutes les missions françaises sur place. Quelques jours plus tard, il avait annoncé le retrait anticipé des troupes françaises pour la fin de 2013 au lieu de la fin de 2014, délais prévu auparavant.
Le nouveau président, François Hollande, a depuis lors avancé cette date à la fin de 2012 pour les forces combattantes et dans le courant de l'année 2013, sans plus de précisions, pour un rapatriement total des hommes et du matériel. Au début de juillet, la Kapisa, une province instable proche de Kaboul, dont les soldats français avaient la responsabilité depuis 2008, a été transférée aux forces de sécurité afghanes.