Au secours !
Muse, éclaire-moi ! Explique ce mystère
Qui blesse le bon sens et ébranle la Terre !
Si l'on croit les médias, un virus effrayant,
Plus mortel que la peste et perçant que le vent,
Sévit dans le monde et cause en son passage
Dans tout pays visité un sinistre carnage.
Je crains donc en sortant de voir tous les chemins
Jonchés de mourants et de cadavres humains,
Et quelques insensés assaillis de panique
Courir se procurer du papier hygiénique.
Cependant quand je sors... Ciel ! quel étonnement !
La vie suit son cours assez tranquillement,
Point d'effroi, point de mort, point de cadavre flasque ;
Tout eût été normal si l'on n'avait de masque !
Je vois même en ces jours que le monde réel
Dément les faux discours qui répandent le fiel,
Une certaine paix semble embrasser le monde
Alors que le virus circule encore et gronde...
D'un côté le chaos nous menace toujours
Et d'un autre la paix promet de nouveaux jours...
- Vis donc dans cette Paix en te moquant de l'ombre...
Quant au fléau qui court... c'est un onze septembre.