Les bombes à sous munitions sont au cœur d’une réunion organisée à Dublin sous l’égide de l’Onu. Plus de 100 pays sont présents. Parmi ces derniers, ni les Etats-Unis, ni la Chine ni la Russie.
L’objectif de la conférence est de parvenir à l’interdiction des bombes à sous munitions, une arme qui peut disperser jusqu’à plusieurs centaines de petites bombes qui n’exploseront pas forcément tout de suite et créent de mortels champs de mines.
L’administration américaine estime qu’une éventuelle interdiction des BASM pourrait remettre en cause sa propre participation à des opérations de maintien de la paix ou d’aide humanitaire. Les Etats-Unis proposent d’équiper les sous munitions d’un mécanisme qui les rendrait, après un délai défini, inoffensives.
En pratique, les Américains n’ont plus recours à ce type de bombes depuis la première année de la guerre en Irak, en 2003. Ils n’en exportent pas non plus en raison d’une loi adoptée chez eux l’an dernier qui interdit la vente de ses bombes à l’étranger si elles ne présentent pas un taux de fiabilité de 99%, ce qui n’est effectivement pas le cas. Malgré tout, l’armée américaine juge que ces bombes sont indispensables pour enrayer la progression d’une armée ennemie, au cas où la Corée du Sud ou le Liban seraient envahis par leurs voisins...