Les talibans ont dénoncé mardi, à la veille de son ouverture, la conférence sur la paix ("jirga") qui s'ouvrira mercredi à Kaboul, menaçant de mort les 1.600 délégués qui doivent y participer.
La conférence doit se tenir pendant trois jours sous une tente géante à l'Université polytechnique de Kaboul. Le président Hamid Karzaï espère y tirer bénéfice de sa stratégie d'ouverture aux talibans et aux autres groupes d'insurgés par le biais d'incitations économiques.
Mardi, les talibans ont estimé que cette "jirga" ne représentait pas le peuple afghan et qu'elle était destinée à "garantir les intérêts étrangers" dans le pays. Dans un communiqué adressé à divers organes de presse, les talibans affirment que les participants à la conférence "sont payés par les envahisseurs et travaillent pour leurs intérêts".
Un autre groupe d'insurgés, Hizb-i-Islami, dirigé par l'ancien Premier ministre Gulbuddin Hekmatyar, a estimé que la conférence était "un exercice inutile" car "seuls des personnes choisies" ont été invitées à y participer.