Voici ce qui disait Malcom que son âme se repose en paix.
Le nègre des champs est l’esclave assigné aux travaux agricoles. Il ne voit que très rarement son maître, est soumis au travail forcé et soumis au fouet, droit de cuissage, à la volonté et au pouvoir de vie et de mort de contremaîtres salariés. Il ne lui est offert aucune possibilité d’échapper à sa condition de servitude et d’oppression.
Le nègre de maison, lui, vit, respire et se règle sur le pas de son maître et de sa famille. Il est majordome, cuisinière, servante ou mieux encore nourrice. Il aurait même la possibilité de racheter sa liberté ou de s’émanciper quand la bonne fortune le met entre les mains d’un maître « zweeen » ou éclairé, mais n’en veut pas vraiment car elle l’éloignerait de sa protection et ses bienfaits. Il voit même dans le droit de cuissage exercé par son maître ou ses fils une chance de purification de sa descendance, et accepte les châtiments corporels comme une œuvre de redressement moral salutaire pour lui.