Blouses blanches à Kaboul

Salam

Mardi 21 mai de 21:45 à 22:40 sur France 5

Blouses blanches à Kaboul


Pendant plusieurs semaines, Patrick Barbéris a filmé les médecins, chirurgiens, infirmiers et psychiatres qui prennent en charge, au sein de l'hôpital militaire français de Kaboul, les combattants comme la population civile, victime collatérale de la guerre, usant des techniques les plus sophistiquées. Exerçant dans l'ombre mais toujours en première ligne pour pratiquer les gestes qui sauvent, ces professionnels de la santé pas comme les autres, déployés sur les théâtres d'opération extérieurs, ne sont pas souvent associés à l'idée que l'on se fait d'une armée en campagne. Dans l'exercice de leurs fonctions, ils sont pourtant constamment confrontés à la violence.

La critique TV de télérama du 18/05/2013

Les soignants n'ont déclaré la guerre à personne, ils sont pourtant « les premiers visés par l'ennemi ». Cela fait dix ans qu'ils exercent dans un bloc de béton, juste en face de l'aéroport de Kaboul. Un bâtiment conçu pour résister aux tirs (fréquents) de roquettes. Ils sont une petite centaine de brancardiers, secouristes, infirmiers ou chirurgiens, confinés dans l'hôpital militaire français, récupérant les soldats blessés (sept cents depuis le début de la mission en Afghanistan), soignant également des civils locaux (parfois même des talibans). Patrick Barbéris filme le quotidien de cette ruche médicalisée (trente lits, quatre blocs opératoires), interroge les médecins sur la spécificité du soin dans une zone de conflit. Une infirmière raconte qu'il faut savoir « se verrouiller le cerveau » quand il s'agit d'amputer des soldats victimes de mines artisanales ou de se déplacer sur des routes de plus en plus dangereuses.

Plusieurs séquences sont vives, brutes, mais dénuées de sensationnalisme. C'est un film antispectaculaire (l'inverse de productions Tony Comiti qu'on a pu voir sur le sujet), une observation à distance (bien qu'empathique), concentrée sur quelques témoignages assez forts, notamment celui de la psychiatre chargée de soutenir le moral des troupes et de détecter les soldats frappés par le syndrome de stress post-traumatique (290 cas avérés à ce jour).

En 2014, avec le retrait de l'armée, cet hôpital militaire sera pris en charge par des médecins afghans. — Erwan Desplanques

Erwan Desplanques

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Blouses blanches à Kaboul

mardi 21/05/2013 à 21:45 sur France 5
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