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Aux amoureux de l'Afghanistan.
 
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 la ligne durand

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Ippo
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Ippo


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MessageSujet: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeMer 10 Sep - 3:35

Salam

je cherche un article qui expliquerait des chose sur la ligne durand et les conséquences géopolitiques de ce stratagéme satanique anglo saxon!
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Ippo
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Ippo


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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeMer 10 Sep - 3:37

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asma09
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeMer 10 Sep - 16:15

A
l’opposé de la main mise totale de l’émir Abdul Rahman Khan sur les
affaires intérieures de l’Afghanistan, la politique extérieure afghane
était sous tutelle anglaise, depuis la fin de la Seconde Guerre
anglo-afghane. En retour, les Britanniques s’étaient engager à aider
l’Afghanistan en cas d’atteinte à l’intégrité de son territoire et un
subside annuel de douze lakhs de roupies fut accordé à l’émir en 1883
par le Marquis de Ripon. L’intelligence d’Abdul Rahman Khan résida dans
sa capacité à maintenir un stricte équilibre entre les préoccupations
anglaises et celles de ses propres sujets. Pour tous les Afghans, le
grand ennemi était l’Angleterre, ce pays qui tenta par deux fois de
s’emparer de l’Afghanistan.

la ligne durand Commission-c326a-1dd21© Photothèque personnelleNégociations
anglo-afghanes concernant la délimitation de la frontière nord-est de
l’Afghanistan, avec le général Lumsden, au centre, et le gouverneur
d’Hérât, à sa droite.

Alors que pour Abdul Rahman Khan la situation était
tout autre. En effet, pendant son exil au Turkestan russe, il fut le
témoin privilégié de l’expansion des forces du Tsar au dépens des
Khanats d’Asie centrale. Bien qu’il leur était redevable de l’avoir
accueilli pendant ces quelques années, l’émir afghan n’était nullement
décidé à voir son propre pays finir sous le joug du Tsar de Russie. Il
savait que dorénavant, la pérennité de l’indépendance de son pays était
inconcevable sans le contre-balancement anglais à la poussée russe en
Asie centrale. Pour la Russie, l’Afghanistan n’était qu’une étape dans
son expansion vers l’océan Indien. Aux yeux des Anglais, au contraire,
l’Afghanistan représentait le dernier rempart pouvant se dresser sur le
chemin des ambitions russes en Asie, et notamment en Inde.


En leader intelligent et conscient des réalités du
monde moderne, il était clair à ses yeux qu’il ne pouvait se confronter
à ses puissants voisins russes et anglais et il préféra donc se faire
l’allié de l’un d’entre eux, afin de mieux neutraliser le second, tout
en interdisant strictement son territoire aux forces armées des deux
pays. Abdul Rahman Khan nourrissait bien entendu des craintes quant à
l’avancée russes en Asie, mais il se méfiait tout autant des « douces
intentions anglaises ». Les Anglais tentèrent bien à maintes reprises
de lui envoyer des conseillers politiques, de construire une ligne de
chemin de fer Kandahar-Kaboul ou encore d’établir des accords
commerciaux. Mais à chaque fois, l’émir refusa.


Les relations anglo-afghanes


Afin de mieux situer les conditions prévalant alors en
Asie centrale, les mémoires de l’émir Abdul Rahman Khan, s’adressant
aux diplomates anglais, nous permettent d’exposer les enjeux de cette
région : « Dans le passé, l’absence de connaissance
mutuelle entre nos deux pays fut la source d’une querelle continue qui
n’eut comme résultat que la ruine de l’Afghanistan. Mais mon peuple est
ignorant et fanatique, si je fais preuve de la moindre faiblesse
vis-à-vis des Anglais, mes sujets me qualifieront d’infidèle et ils
engageront une guerre sainte contre moi. Avant l’année 1885, il y avait
de nombreux obstacles entre la Russie et l’Inde : le désert de Khiva,
Bokhara, Le Pamir et Hérât. Alors que maintenant, les Russes ont
traversé le désert, occupé Merv qui est la porte d’entrée de
l’Afghanistan et ouvert des routes entre le Turkestan et Saint
Petersbourg. Depuis la prise de l’oasis de Pandjeh, territoire afghan
annexé de force par les Russes, nous ne devons pas perdre notre temps
en vaines communications. Il m’est nécessaire de vous préciser ici que
la politique russe d’agression est lente et constance, mais ferme et
définitive. L’Afghanistan et la Russie n’ont jamais été en guerre, il
n’existe pas d’inimitié entre les deux pays. Mais dorénavant, mon pays
représente le dernier obstacle sur le chemin vers l’Inde des ambitions
russe et ceci constitue l’unique raison qui pourrait les pousser à
envahir l’Afghanistan. L’Angleterre doit donc être responsable de la
sécurité et de la protection de l’Afghanistan. Nos deux nations doivent
se dresser ensemble ou sombrer ensemble
».


En 1884, le Marquis de Ripon, vice-roi des Indes de
1880 à 1884 fut remplacé par Lord Dufferin. Quelques temps plus tard,
ce dernier, afin de discuter des conditions de l’amitié anglo-afghane,
organisa une rencontre avec l’émir Abdul Rahman dans la ville de
Rawalpindi en Mars 1885. Au cours de ces discussions, une décision fut
prise en commun : la fortification de la frontière Nord-Ouest de
l’Afghanistan. Une assistance matérielle et financière fut en
conséquence accordée au souverain afghan. Les Russes, adroitement,
profitèrent de l’absence de l’émir pour d’attaquer l’oasis de Pandjeh,
sous juridiction afghane. Le plan des Russes consistait à prendre le
contrôle de toutes les zones à dominance turkmène et ouzbèque avant
qu’une commission anglo-russe ne puisse déterminer officiellement la
frontière. Les Anglais mobilisèrent aussitôt des troupes à la frontière
afghane, prêtes à traverser l’Afghanistan pour aller refouler les
forces du Tsar. L’attitude de l’émir au cours de ces évènements fut un
parfait exemple de son incroyable sagesse. Pour une personne comme lui,
ayant connu depuis sa jeunesse de nombreuses victoires et défaites,
l’annexion d’un territoire frontalier était un événement fâcheux, mais
pas suffisant pour permettre aux troupes anglaises de pénétrer sur son
territoire. En effet, l’appel aux Anglais pour recouvrir cette oasis
aurait obligatoirement conduit les Russes à envahir le nord du pays et
en réponse les Anglais auraient occupés le sud du pays. Hors l’intérêt
de l’émir résidait dans le fait de maintenir ses puissants voisins
(alliés ou ennemis selon les circonstances) en dehors de son royaume.
L’émir préféra donc adopter en réponse à cette provocation un ton
réservé et non belliqueux qui permit de faire basculer la balance du
côté de la paix. Ce conflit aboutit finalement sur un statu quo, mais
il modifia à jamais la vision de l’émir sur les Russes. Pour cette
raison, par précaution, il entreprit alors en urgence la défense de la
ville d’Hérât, cible potentielle d’une future attaque russe, car la
possession de cette place forte leur aurait ouvert la route des Indes.


En Novembre 1888, Lord Dufferin fut remplacé par Lord
Lansdowne, nouveau vice-roi des Indes et en même temps, Lord Roberts
remplaça le général Donald Stewart au poste de commandant en chef des
forces armées anglaises. A partir de là, la parenthèse de bonne entente
entre l’Afghanistan et l’Angleterre prit fin car Roberts était un
fervent partisan de la « Forward Policy » (Cf. LES
FONDEMENTS DE LA SECONDE GUERRE ANGLO-AFGHANE). La première décision
prise par le nouveau gouvernement fut de faire prolonger la ligne de
chemin de fer jusqu’au poste frontière de Shaman proche de
l’Afghanistan et de renforcer en même temps la présence de l’armé à la
frontière, ce qui fit rapidement courir la rumeur que les Anglais
désirait à nouveau attaquer l’Afghanistan.


Peu après, alors que l’émir Abdul Rahman Khan préparait
activement la fortification de la ville d’Hérât, distribuant des armes
aux tribus afin de défendre la citée en cas d’une éventuelle offensive
russe, le gouvernement anglo-indien interdit l’importation par
l’Afghanistan de matériel militaire. Là encore, l’expérience de l’émir
Abdul Rahman fit la différence : n’importe quel autre souverain, à
l’image d’un Sher Ali Khan, aurait déclaré la guerre à l’Angleterre ou
encore se serait tourné vers la Russie afin de demander son assistance,
mais lui opta pour une attitude toute différente prônant la diplomatie
plutôt que les armes. Quelques temps tard, pendant la rébellion des
Hazaras, à un moment critique pour l’émir Abdul Rahman Khan, les
Britanniques lui envoyèrent un courrier constituant en fait un
véritable ultimatum : « Le gouvernement des Indes ne peut pas attendre
indéfiniment l’acceptation d’une mission britannique à Kaboul, pour
discuter de ce point Lord Roberts se rendra à Kaboul avec une
importante armée. » Heureusement peu après, Roberts fut démis de ses
fonctions et l’armée gouvernementale afghane réussit à mettre un terme
à la révolte du Hazarajat.


Les prédécesseurs de l’émir Abdul Rahman Khan, Sher Ali
Khan puis son fils Yakoub Khan, avaient beaucoup souffert de la
politique hasardeuse qu’ils avaient adopté vis-à-vis des puissances
étrangères. L’émir reconnut lui-même qu’il avait beaucoup appris des
erreurs commises par ses pairs, qui constituaient en fait de véritable
leçons pour lui. Mais bien que prudent vis-à-vis des pouvoirs
coloniaux, il n’était pas plaisant pour lui de penser que le pouvoir en
Afghanistan puisse un jour revenir sous le contrôle du vice-roi des
Indes, comme au temps de Yakoub Khan. Les Anglais, à cette époque,
eurent la possibilité d’appointer au pouvoir en Afghanistan l’homme de
leur choix. Ils avaient opté à ce moment pour Yakoub Khan, le fils de
l’émir en déroute Sher Ali Khan, qui était ainsi devenu un véritable
pantin dansant pour le vice-roi anglais. Pour éviter que ces évènements
puissent encore avoir lieu, Abdul Rahman Khan fut particulièrement
attaché à vouloir libérer l’Afghanistan de toute influence étrangère et
interdit pour-cela la présence sur son sol de tout soldat étranger ou
mission diplomatique.


Son désir le plus grand était d’avoir son propre
représentant à Londres au-près du gouvernement anglais. En 1894, l’émir
reçut une invitation afin de se rendre au-près de la reine Victoria.
Etant malade, il ne put y aller lui-même. Son fils aîné Habibullah
Khan, l’héritier officiel, ne pouvant quitter le pays, ce fut donc son
second fils, le prince Nasrullah Khan qui partit en Avril 1895. Ce
voyage fut la première mission diplomatique afghane en Europe. Mais au
grand désespoir du souverain de Kaboul, il se solda par un échec, les
Anglais ayant refusé l’installation d’un représentant du gouvernement
de Kaboul à Londres.
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asma09
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeMer 10 Sep - 16:16

La délimitation des frontières de l’Afghanistan.


L’émir Abdul Rahman est le véritable créateur de
l’Afghanistan moderne, pays qui auparavant été divisé en tant de petits
Etats indépendants. C’est sous son règne que cette contrée prit sa
forme actuelle. Une de ses plus grandes préoccupations fut sans
contexte celle de définir les frontières de son pays avec ses puissants
voisins afin de constituer une limite à leurs appétits coloniaux dans
la région. La démarcation avec la Perse (de nouvelles frontières furent
adoptées quelques temps plus tard sous le règne de son fils), puis
celle avec la Chine se firent sans problème. Il en alla autrement avec
les Anglais et les Russes, car le souverain afghan avait « les mains
liés » au cours de ces discussions n’ayant pas autorité sur les
relations internationales de son pays.


Les troupes du Tsar en prévision de futurs pourparlers
avec les Anglais, s’étaient empressés d’avancer leurs pions au Pamir ou
encore à Pandjeh, comme nous l’avons expliqué précédemment. De son
côté, avant l’ouverture des négociations, l’émir Abdul Rahman Khan
avait écrit personnellement au diplomates britanniques afin de leur
faire savoir que lors de son exil à Samarkand, il n’avait fait aucune
promesse qui pourrait être utilisée aujourd’hui contre lui et qu’il ne
désirait pas laisser le moindre fragment de l’Afghanistan aux Russes.
La commission anglo-russe eut lieu en Juillet 1884. Elle réunit le
général Lumsden, côté anglais, et le général Zelenaï, côté russe. Au
terme des discussions, le fleuve Amou Daria fut adopté en tant que
ligne de séparation entre le Turkestan russe et l’Afghanistan, mettant
ainsi fin à tout litige. On attribua par la même occasion à
l’Afghanistan le corridor de Wakhan (le doigt tendu vers l’Est sur la
carte du pays), confortant ainsi ce pays dans son rôle d’Etat tampon.
L’objectif des deux grandes puissances était atteint : dorénavant leurs
deux empires coloniaux ne seront plus en contact.


Il restait maintenant à définir la frontière entre
l’Afghanistan et l’empire des Indes. Mais alors que des pourparlers
étaient sur le point d’être ouverts, ils durent être reportés à la hâte
en raison de la rébellion d’Ishak Khan, le cousin de l’émir. Cet
événement modifia complètement la situation car entre-temps, un nouveau
vice-roi, Lord Salisbury, fut appointé en Inde, interlocuteur bien
moins conciliant envers les Afghans que ne le fut son prédécesseur. Peu
après, la rébellion des Hazaras ne vint pas arranger les choses. Le
général Roberts, voulant profiter de la situation, menaça de pénétrer
en Afghanistan (Cf. Les relations anglo-afghanes). L’émir Abdul Rahman
ne désirait aucunement négocier la délimitation des frontières de son
royaume avec un militaire tel que le général Roberts, fervent défenseur
de la « Forward Policy » : « Il est normal qu’un soldat aime se battre
et faire la guerre, comme un diplomate, de son côté, aime faire la paix
et éviter la guerre. » Pour cette raison, malgré l’insistance du
nouveau vice-roi des Indes, l’émir afghan utilisa tous les stratagèmes
qu’il put imaginer afin de faire reporter les négociations. Les Anglais
durent ainsi prendre leur mal en patience. La situation resta figée
quelques années jusqu’à qu’excéder par la lenteur du monarque afghan,
les Britanniques lui adressèrent un ultimatum par courrier : « Le
gouvernement des Indes ne peut attendre indéfiniment une hypothétique
date d’ouverture de pourparlers et sera dans l’obligation de tirer ses
propres conclusions. ». Ne pouvant cette fois ci se dérober, l’émir
Abdul Rahman Khan se décida à entrer en contact avec Mortimer Durand,
le secrétaire britannique aux affaires étrangères. Il se trouve qu’à ce
moment précis le général Roberts était sur le point de quitter l’Inde
et au moment où le messager de l’émir entra finalement en communication
avec les Anglais, le vieux général avait déjà embarqué à bord du bateau
qui devait le ramener en Angleterre. Par le courrier qu’il fit parvenir
au vice-roi des Indes, Abdul Rahman Khan demanda qu’on lui adresse une
carte comprenant les limites frontalières que la couronne anglaise lui
proposait. Mais à la grande déception du souverain afghan, la puissance
coloniale était bien décidée à couper le Pachtounistan en deux,
séparant ainsi de l’Afghanistan des villes telles que Peshawar, Chaman,
Chitral ou encore la vallée de Swat, ainsi que divers autres
territoire. Durand fut invité à Kaboul en septembre 1893 afin de
discuter des points de discorde. Au terme des pourparlers, les
provinces du Kafiristan (futur Nouristan), Asmar ainsi que divers
autres autres territoires furent définitivement placées sous son
autorité alors que celles de Chaman, Swat et Chitral lui furent
retirées. Le 13 novembre 1893, une audience publique fut organisée au
« Salam Khana » de Kaboul afin de faire connaître les modalités du
nouvel accord. Au cours des négociations avec le diplomate anglais,
l’émir fut bien obligé d’accepter cette démarcation compte tenu du
continuel empiètement de son territoire par les forces anglaises. Mais
pour lui, tout n’était que temporaire et il ne concevait uniquement la
« ligne Durand » que comme une délimitation des responsabilités
politiques et non territoriales. En aucune manière, il ne considérait
avoir cédé la moindre parcelle de l’Afghanistan aux Britanniques.
L’émir eut beau mettre en garde les Anglais de l’ineptie de cette
politique agressive, ces derniers ne tinrent pas compte de ses
remarques : « Ces tribus (Mohmand, Afridi, Khattaq,…), si elles restent
incluses sous ma domination, je serai capable de les enrôler dans
n’importe quelle guerre contre les ennemis de l’Angleterre. Ces hommes
sont de braves soldats et de vrais croyants, en cas de besoin, ils
constitueraient une importante force pouvant combattre n’importe quelle
puissance susceptible d’envahir l’Afghanistan et l’Inde. Je suis
capable de les pacifier et de les faire devenir de véritables amis de
la Grande-Bretagne. Mais si vous les coupez des territoires sous ma
domination, ils ne vous seront jamais d’aucune utilité. Vous serez, de
plus, continuellement obligés à vous battre contre eux, et ils ne
cesseront jamais de piller vos caravanes. Mais un jour, si un ennemi
fait son apparition à la frontière des Indes, ces tribus frontalières
seront vos pires ennemis.


Abdul Rahman était ulcéré par la position ambivalente
de l’Angleterre vis-à-vis de son pays. D’un côté, le gouvernement des
Indes proclamait : « Nous ne requérons aucun autre territoire, nous
désirons seulement voir en l’Afghanistan un pays fort et indépendant »,
de l’autre, les Anglais creusé un tunnel à travers les hauteurs de
Khojak et poussaient, en même-temps, la construction du chemin de fer
en direction de l’Afghanistan à « la manière d’un poignard ».


De cette « ligne Durand » naquit la séparation entre
les populations pachtounes, désormais divisées entre l’Afghanistan et
l’Inde. Cette démarcation aura des répercussion importantes qui
envenimeront dans le futur les relations entre l’Afghanistan et
l’empire des Indes, puis celles entre l’Afghanistan et le Pakistan.
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Ippo
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Ippo


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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:13

à votre avis modar kalan louisa,
comment régler ce problème?
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asma09
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 7:28

Salam Ken,

A mon avis ?
Laisser les frontières en l'état, ne pas provoquer encore plus d'instabilité.

Remonter aux données passées ne me parait pas l'urgence.

Un pachtoune afghan est-il paschtoune ou afghan?
Un pachtoune pakistanais, est-il pachtoune ou pakistanais?
Certains se sentiront plus pachtoune que pakistanais ou afghan, d'autres plus afghan, pakistanais que pachtoune.
Prenez en France l'Alsace et la Lorraine : une fois allemandes, une fois, françaises.....guerres.....et statuquo.....à présent, rien n'empêche un alsacien français d'être, au fond de lui même plus allemand et d'aller vivre, à la limite en Allemagne. La paix était à ce prix.
Comme, je l'ai noté dans un autre post, seule l'union de tous les afghans pourra faire avancer les choses....l'union, c'est à dire accepter des compromis entre ethnies, faire preuve de diplomatie....être fier,oui, pas orgueuilleux.
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Ippo
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 13:33

Salam
modar kalan louisa,
je suis d'accord avec vous.
y'a déjà assez de guerres, la stabilité et la paix a un prix!

aprés, nous devons voir les avis des afghans surtout.
alors golestan, a t'on avis comment régler ce problème?
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Salamzz
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 16:20

Je suis fier de voir que 4 ans après avoir écrit ce texte sur l'histoire de l'Afghanistan, des gens s'y intéressent encore ! ! ! !

Ce fut la belle époque des débuts de Bassirat.net .....
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farouq
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 16:55

asma09 a écrit:
Salam Ken,

A mon avis ?
Laisser les frontières en l'état, ne pas provoquer encore plus d'instabilité.

Remonter aux données passées ne me parait pas l'urgence.

Un pachtoune afghan est-il paschtoune ou afghan?
Un pachtoune pakistanais, est-il pachtoune ou pakistanais?
Certains se sentiront plus pachtoune que pakistanais ou afghan, d'autres plus afghan, pakistanais que pachtoune.
Prenez en France l'Alsace et la Lorraine : une fois allemandes, une fois, françaises.....guerres.....et statuquo.....à présent, rien n'empêche un alsacien français d'être, au fond de lui même plus allemand et d'aller vivre, à la limite en Allemagne. La paix était à ce prix.
Comme, je l'ai noté dans un autre post, seule l'union de tous les afghans pourra faire avancer les choses....l'union, c'est à dire accepter des compromis entre ethnies, faire preuve de diplomatie....être fier,oui, pas orgueuilleux.


salam
le probleme du pashtoon c est que meme avant d etre musulman il est d abord pashtoon .
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Ippo
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 17:32

farouq a écrit:
asma09 a écrit:
Salam Ken,

A mon avis ?
Laisser les frontières en l'état, ne pas provoquer encore plus d'instabilité.

Remonter aux données passées ne me parait pas l'urgence.

Un pachtoune afghan est-il paschtoune ou afghan?
Un pachtoune pakistanais, est-il pachtoune ou pakistanais?
Certains se sentiront plus pachtoune que pakistanais ou afghan, d'autres plus afghan, pakistanais que pachtoune.
Prenez en France l'Alsace et la Lorraine : une fois allemandes, une fois, françaises.....guerres.....et statuquo.....à présent, rien n'empêche un alsacien français d'être, au fond de lui même plus allemand et d'aller vivre, à la limite en Allemagne. La paix était à ce prix.
Comme, je l'ai noté dans un autre post, seule l'union de tous les afghans pourra faire avancer les choses....l'union, c'est à dire accepter des compromis entre ethnies, faire preuve de diplomatie....être fier,oui, pas orgueuilleux.


salam
le probleme du pashtoon c est que meme avant d etre musulman il est d abord pashtoon .

Salam
corriges moi si je n'ai pas compris!
donc d'aprés toi, les pashtounes au pakistan sont devenus pakistanais et les pashtounes afghans sont afghans. c'est ca? cela signifie que tant que le pakistan est un pays musulman, les pashtounes devraient se sentir chez eux car ils sont musulmans!
alors j'ai rien pigé? Very Happy
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Salamzz
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 17:52

Un pashtoun de la zone tribale sous controle pakistanais se sentira toujours plus proche d'un pachtoun afghan que d'un pendjabi (province du Pendjab) ou un Sindi (province du Sind) pakistanais.
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 18:06

Salamzz a écrit:
Un pashtoun de la zone tribale sous controle pakistanais se sentira toujours plus proche d'un pachtoun afghan que d'un pendjabi (province du Pendjab) ou un Sindi (province du Sind) pakistanais.

vous ne répondez pas à la question! Very Happy
la question est justement comment résoudre le problème du pashtounistan? la guerre?

fermer les yeux pour la paix?
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Golestan
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 18:08

ken le survivant a écrit:


vous ne répondez pas à la question! Very Happy
la question est justement comment résoudre le problème du pashtounistan? la guerre?

fermer les yeux pour la paix?
Salam
Moi je pense que le régelement de ce conflit, sera aussi dur que le régelement du problème de Sahra entre l'Algérie et le Maroc.
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Ippo
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 19:33

Golestan a écrit:
ken le survivant a écrit:


vous ne répondez pas à la question! Very Happy
la question est justement comment résoudre le problème du pashtounistan? la guerre?

fermer les yeux pour la paix?
Salam
Moi je pense que le régelement de ce conflit, sera aussi dur que le régelement du problème de Sahra entre l'Algérie et le Maroc.

ce sont deux conflits totalement différents qui se résoudront de manière totalement différente. (j'espère sans effusion de sang) Very Happy
puisque pour le pashtounistan, il s'agit d'un terrain habité par les pashtounes qui doit etre rattaché à l'afghanistan. alors que pour le sahara, il s'agit d'un mouvement d'indépendance qui ne veut pas se rattacher à l' algérie mais qui veut son propre état, l'état sahraouie.
mais tu ignores beaucoup de choses comme la marche verte qui n'a jamais eu lieu au pashtounistan déja habité, malheureusement c'est dans tes habitudes de provoquer. Very Happy


moi en tant que musulman, j' éspère simplement un retour à l'unité, le kalifat utopique ou chacun aura sa terre et ou toutes les éthnies vivront sous la meme foi. les frontières héritées de la colonisation ne seront qu'un mauvais souvenir! mais bon je rève trop...
Very Happy
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Golestan
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeJeu 11 Sep - 21:32

ken le survivant a écrit:


ce sont deux conflits totalement différents qui se résoudront de manière totalement différente. (j'espère sans effusion de sang) Very Happy
puisque pour le pashtounistan, il s'agit d'un terrain habité par les pashtounes qui doit etre rattaché à l'afghanistan. alors que pour le sahara, il s'agit d'un mouvement d'indépendance qui ne veut pas se rattacher à l' algérie mais qui veut son propre état, l'état sahraouie.
mais tu ignores beaucoup de choses comme la marche verte qui n'a jamais eu lieu au pashtounistan déja habité, malheureusement c'est dans tes habitudes de provoquer. Very Happy


moi en tant que musulman, j' éspère simplement un retour à l'unité, le kalifat utopique ou chacun aura sa terre et ou toutes les éthnies vivront sous la meme foi. les frontières héritées de la colonisation ne seront qu'un mauvais souvenir! mais bon je rève trop...
Very Happy
Salam
Je ne provoque pas mon ami, comme avec AZ, j'essaie de te donner une image pour te simplifier les choses Very Happy

Sur le fond, il n'y a aucune différence entre le conflit au Sahara et le problème de poushtounistan, dans les deux cas deux voisins sont liés sur un territoire et chacun essaie de créer et piéger l'autre, et dans les deux cas un a plus raison que l'autre.

Moi je pense que ce problème ne sera jamais résolu, car si l'Afghan arrive à récuprer la partie pashtoune du Pakistan, il voudra naturellement récuprer le reste de son territoire qui va jusqu'à la mer d'Oman avec la ville de Karachi à l'intérieur.
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Ippo
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeVen 12 Sep - 0:31

Golestan a écrit:
ken le survivant a écrit:


ce sont deux conflits totalement différents qui se résoudront de manière totalement différente. (j'espère sans effusion de sang) Very Happy
puisque pour le pashtounistan, il s'agit d'un terrain habité par les pashtounes qui doit etre rattaché à l'afghanistan. alors que pour le sahara, il s'agit d'un mouvement d'indépendance qui ne veut pas se rattacher à l' algérie mais qui veut son propre état, l'état sahraouie.
mais tu ignores beaucoup de choses comme la marche verte qui n'a jamais eu lieu au pashtounistan déja habité, malheureusement c'est dans tes habitudes de provoquer. Very Happy


moi en tant que musulman, j' éspère simplement un retour à l'unité, le kalifat utopique ou chacun aura sa terre et ou toutes les éthnies vivront sous la meme foi. les frontières héritées de la colonisation ne seront qu'un mauvais souvenir! mais bon je rève trop...
Very Happy
Salam
Je ne provoque pas mon ami, comme avec AZ, j'essaie de te donner une image pour te simplifier les choses Very Happy

Sur le fond, il n'y a aucune différence entre le conflit au Sahara et le problème de poushtounistan, dans les deux cas deux voisins sont liés sur un territoire et chacun essaie de créer et piéger l'autre, et dans les deux cas un a plus raison que l'autre.

Moi je pense que ce problème ne sera jamais résolu, car si l'Afghan arrive à récuprer la partie pashtoune du Pakistan, il voudra naturellement récuprer le reste de son territoire qui va jusqu'à la mer d'Oman avec la ville de Karachi à l'intérieur.

Salam
akhi,

le conflit du sahara occidental n'a rien avoir avec le pachtounistan dans son essence meme.
le conflit du sahara est un problème d'autodetermination du peuple dit saharouie à travers des mouvements comme le polisario soutenue par l'algérie ou la libye qui réclame le sahara dit marocain.
le problème pachtoune est une terre afghane rattaché au pakistan par les britanniques. le pachtounistan ne demande aucune indépendance. il demande son rattachement à l'afghanistan. contrairement au sahraouie qui ne demande pas d'etre rattaché à l'algérie.

deuxième différence, les pachtounes sont une réelle force avec 15 millions d'individus au total, contrairement au sahraouie qui compte 380 000 habitants. pour avoir une idée du rapport de force, le maroc et l'algérie compte chacun 30 millions d'habitants, autrement dit les pashtounes représentent la moitié du maroc ou la moitié de l'algérie. alors que les sahraouies représentent 10%. de plus l'identité pachtoune est trés ancienne, avec ses légendes, sa fierté etc... l'identité saharouie est ambigue et récente (puisque un sahrouie est un habitant du sahara, autrement dit il y'en a dans les autres pays ayant le sahara dans leur géographie)...

troisième différence, le problème saharouie concerne aussi la mauritanie (sans meme parler de l'espagne qui est toujours impliqués dans le conflit), donc 3 pays limitrophes, contrairement aux pashtounes qui concernent deux pays.


pour ma part, tous ces conflits ne sont des stratagèmes de satan pour enfoncer les musulmans dans des guerres intestines inutiles.
que va faire le maroc avec le sahara? que va faire l'algérie avec le sahara? et surtout que vont faire les sahraouies dans leur sahara? pas plus que ne font tous ces pays jusqu'à présent, c'est à dire pas grand chose!
la politique occidentale a toujours été de diviser pour mieux régner. les kabyles réclament leur état, les rifains aussi, les chleuhs aussi, les saharaouies etc.. un morcelement du maghreb. je ne suis pas du tout partisan de ces conflits ni d'aucune cause sauf celle de l'unité (surement utopique). c'est identique au pashtounistan, je n'y connais pas grand chose, d'ou ce poste, mais je pense que un afghanistan en bonne entente avec un pakistan et un iran ou chacun respecte l'autre serait la meilleure chose.

en tout cas j'espère golestan, que tu étais sincère et que ce n'était pas une tentative pour provoquer un hypothétique nationalisme ridicule de ma part. je suis loin de tout ces problèmes, mon but n'était que d'en savoir plus sur votre ligne durand et si vous étiez capable d'oublier un droit pour avoir une paix...
ce dont je suis capable pour le sahara...

wasalam
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeVen 12 Sep - 7:46

Salam,
Bonjour à tous


Marx et Engels avec 150 ans d'avance :


Six textes anticolonialistes de Marx Engels sur l'Afghanistan, l'Inde, la Perse, la Chine ont été réédités dés janvier 2001 par "Mille et une nuits" (Ed. Arthéme Fayard, 37 rue du Four, 75006 Paris). Gérard Filoche avait été chargé de rédiger une postface à ces écrits d'une actualité étonnante (en librairie au prix modeste de 10 F). Voici la postface :


Il n'est pas surprenant qu'un général soviétique, cent cinquante ans après, lisant l'article d'Engels, alors que ses troupes étaient enlisées (entre 1979 et 1989) dans le bourbier afghan, conseille aux autorités américaines, après l'attentat de 2001 à New York, contre les Twin Towers, de ne pas chercher... à occuper le pays ni à conquérir Kaboul.

L'actualité de la "ligne Durand" :

Dans son article paru le 10 août 1857 dans la "Nouvelle encyclopédie américaine", Engels souligne déjà des traits fondamentaux permettant de décrire l'Afghanistan. Ce pays est un "terme purement poétique pour désigner diverses tribus et états, comme s'il s'agissait d'un pays réel. L'état afghan n'existe pas..." juge déjà Marx.

La tribu majoritaire, les pachtouns, (41 % de la population en l'an 2000) a particulièrement été victime de toutes les attaques des puissances qui entourent ou cherchent à occuper, ou à neutraliser son territoire : Marx et Engels montrent l'intérêt qu'avaient les colonisateurs britanniques à dominer l'Afghanistan en tant que "possession indispensable pour repousser toute force d'invasion venue d'Asie centrale et indispensable contre la Russie".

La suprématie britannique s'est établie en opposant Mahométans contre Hindous, tribu contre tribu, caste contre caste", et tandis que "tous luttaient contre tous" les soldats et les hommes d'affaires britanniques progressaient. Le plus symbolique de cette politique coloniale de division est sans doute l'existence de la frontière artificielle, ligne droite qui sépare encore l'Afghanistan du Pakistan, et du même coup, divise les pachtounes entre eux : elle s'appelle la "ligne Durand" du nom de l'officier britannique Mortimer Durand qui fut chargé de délimiter, après bien des péripéties, en 1892, l'Empire des Indes de son "garde-frontière", l'Afghanistan. La question pachtoune est depuis, devenue récurrente...

Les méfaits de la colonisation :

Marx décrit le pillage de l'Inde avec les mots qu'aurait aujourd'hui un militant d'Attac contre la mondialisation libérale. Il vante cependant l'apport des chemins de fer, encore une fois, avec un langage étonnant d'actualité. "Le jour n'est pas bien loin ou par une combinaison de chemins de fer et de bateaux à vapeur, la distance entre l'Angleterre et l'Inde, mesurée par le temps, sera réduite à huit jours, et où cette contrée jadis fabuleuse sera pratiquement annexée au monde occidental". L'avion et l'informatique, en 2001 ont réduit encore les distances... sauf en Afghanistan où il n'y a toujours pas de voies ferrées. Mais, écrit Marx le 22 juillet 1853, tout cela "n'émancipera pas la masse du peuple ni n'améliorera substantiellement sa condition sociale car ceci dépend non seulement du développement des forces productives mais de leur appropriation par le peuple"
De l'arsenic dans la farine du pain des colons :

Comment les Britanniques seront-ils vaincus en 1842 ? "les moyens employés par la nation insurgée ne peuvent être mesuré selon les règles reconnues de conduite d'une guerre régulière ni d'après nul autre étalon abstrait mais d'après le degré de civilisation de la nation insurgée." Marx décrit alors, non pas la prise d'un avion avec des cutters, ni l'envoi d'anthrax par la poste, mais les chinois qui incorporent de l'arsenic dans la farine du pain de la colonie européenne d'Hongkong, ou embarquent des armes cachées dans les vapeurs de commerce, enlèvent ou séquestrent les passagers européens, "se mutinent et plutôt que de se rendre, coulent ou périssent dans les flammes".

"Que peut une armée contre un peuple recourant à des tels moyens de guerre ? Où jusqu'à quel point, peut-elle pénétrer en pays ennemi et comment s'y maintenir ?"
Engels écrit un article qui raconte la déroute totale d'une armée de 12 000 soldats anglais et de 40 000 suivants devant Kaboul, Kandahar, et Djalalabad. Alors qu'ils pensaient avoir accompli la conquête du territoire afghan et avoir poussé les armées afghanes à la déroute, les troupes anglo-indiennes ont vu se dresser contre eux, le 2 novembre 1841, les forces insurrectionnelles coalisées de toutes les tribus et clans afghans.

Tous les régiments, toutes les garnisons, tous les soldats de l'empire de l'époque furent alors vaincus, poursuivis, tués, jusqu'à ce que la capitulation soit totale : les Britanniques ne gagnèrent qu'en 1898, lors d'une autre guerre... Avant que ne viennent les Russes de 1979 à 1989 et les Américains en 2001... nouvelle odyssée de l'histoire.

On retiendra en conclusion, une autre phrase étonnante de Marx :
"Il s'agit de savoir si l'humanité peut accomplir sa destinée sans une révolution fondamentale dans l'état social de l'Asie"


Dernière édition par devashanti le Ven 12 Sep - 11:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeVen 12 Sep - 7:49

Salam

Ligne Durand, toujours, ce lien également :
http://gdm.eurominority.org/www/gdm/63-gdm.asp
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MessageSujet: Re: la ligne durand   la ligne durand Icon_minitimeVen 12 Sep - 8:46

ken le survivant a écrit:
Golestan a écrit:
ken le survivant a écrit:


ce sont deux conflits totalement différents qui se résoudront de manière totalement différente. (j'espère sans effusion de sang) Very Happy
puisque pour le pashtounistan, il s'agit d'un terrain habité par les pashtounes qui doit etre rattaché à l'afghanistan. alors que pour le sahara, il s'agit d'un mouvement d'indépendance qui ne veut pas se rattacher à l' algérie mais qui veut son propre état, l'état sahraouie.
mais tu ignores beaucoup de choses comme la marche verte qui n'a jamais eu lieu au pashtounistan déja habité, malheureusement c'est dans tes habitudes de provoquer. Very Happy


moi en tant que musulman, j' éspère simplement un retour à l'unité, le kalifat utopique ou chacun aura sa terre et ou toutes les éthnies vivront sous la meme foi. les frontières héritées de la colonisation ne seront qu'un mauvais souvenir! mais bon je rève trop...
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Salam
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Sur le fond, il n'y a aucune différence entre le conflit au Sahara et le problème de poushtounistan, dans les deux cas deux voisins sont liés sur un territoire et chacun essaie de créer et piéger l'autre, et dans les deux cas un a plus raison que l'autre.

Moi je pense que ce problème ne sera jamais résolu, car si l'Afghan arrive à récuprer la partie pashtoune du Pakistan, il voudra naturellement récuprer le reste de son territoire qui va jusqu'à la mer d'Oman avec la ville de Karachi à l'intérieur.

Salam
akhi,

le conflit du sahara occidental n'a rien avoir avec le pachtounistan dans son essence meme.
le conflit du sahara est un problème d'autodetermination du peuple dit saharouie à travers des mouvements comme le polisario soutenue par l'algérie ou la libye qui réclame le sahara dit marocain.
le problème pachtoune est une terre afghane rattaché au pakistan par les britanniques. le pachtounistan ne demande aucune indépendance. il demande son rattachement à l'afghanistan. contrairement au sahraouie qui ne demande pas d'etre rattaché à l'algérie.

deuxième différence, les pachtounes sont une réelle force avec 15 millions d'individus au total, contrairement au sahraouie qui compte 380 000 habitants. pour avoir une idée du rapport de force, le maroc et l'algérie compte chacun 30 millions d'habitants, autrement dit les pashtounes représentent la moitié du maroc ou la moitié de l'algérie. alors que les sahraouies représentent 10%. de plus l'identité pachtoune est trés ancienne, avec ses légendes, sa fierté etc... l'identité saharouie est ambigue et récente (puisque un sahrouie est un habitant du sahara, autrement dit il y'en a dans les autres pays ayant le sahara dans leur géographie)...

troisième différence, le problème saharouie concerne aussi la mauritanie (sans meme parler de l'espagne qui est toujours impliqués dans le conflit), donc 3 pays limitrophes, contrairement aux pashtounes qui concernent deux pays.


pour ma part, tous ces conflits ne sont des stratagèmes de satan pour enfoncer les musulmans dans des guerres intestines inutiles.
que va faire le maroc avec le sahara? que va faire l'algérie avec le sahara? et surtout que vont faire les sahraouies dans leur sahara? pas plus que ne font tous ces pays jusqu'à présent, c'est à dire pas grand chose!
la politique occidentale a toujours été de diviser pour mieux régner. les kabyles réclament leur état, les rifains aussi, les chleuhs aussi, les saharaouies etc.. un morcelement du maghreb. je ne suis pas du tout partisan de ces conflits ni d'aucune cause sauf celle de l'unité (surement utopique). c'est identique au pashtounistan, je n'y connais pas grand chose, d'ou ce poste, mais je pense que un afghanistan en bonne entente avec un pakistan et un iran ou chacun respecte l'autre serait la meilleure chose.

en tout cas j'espère golestan, que tu étais sincère et que ce n'était pas une tentative pour provoquer un hypothétique nationalisme ridicule de ma part. je suis loin de tout ces problèmes, mon but n'était que d'en savoir plus sur votre ligne durand et si vous étiez capable d'oublier un droit pour avoir une paix...
ce dont je suis capable pour le sahara...

wasalam
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Salam IPPO
Tu pouvais aussi me donné un autre différence, en Afghanistan ce sont des pashtounes et au Maroc se sont des Sahraouis Very Happy

Lorsque je te dis que c'est la même chose cela signifie pas que ce sont les mêmes pays, les mêmes peuples et les mêmes racines des problèmes, s'était simplement pour t'expliquer que le régelement de ce conflit est aussi compliqué et même beaucoup plus que du problème de Sahara.

Pour la population, sache que les 380 000 sahraouies sont plus important pour l'Algérie et le Maroc que les 15 millions de pashtounes pour l'afghanistan et le pakistan, car ces 15 millions de pashtounes ont en face d'eux presque 150 millions d'âme (le pakistan).

Sinon tout comme le sahara, le problème de pashtounistan concerne aussi de près un autre pays, l'INDE avec presque un milliard d'habitant, dans leur conflit avec les pakos, les indiens se sont toujours sentit proche des afghan, ce qui fait aussi peur aux militaires pakistanais.

Sinon je suis d'accord avec toi, tous ces problèmes ont pour racines les impérialistes du passé comme ceux d'aujourd'hui qui mettent de l'huile sur feu, mais on a aussi notre part de responsabilité, pourquoi devont nous nous entre-tuerv à chaque fois qu'ils nous jettent un os?
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Ippo
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Salam

donc pour résumer, golestan, tu penses que ca va se finir dans le sang, comme toujours j'ai envie de dire!
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