salam ,
voici un article choquant...quand je pense qu on ne veut pas nous croire quand on dit que c est une guerre contre le peuple afghan pour les intérêts de l occident...
]Un haut responsable de l'Otan basé au siège bruxellois de l'Alliance déclarait récemment que la défaite militaire totale des Talibans était «une hypothèse peu probable». La priorité, selon lui, étant de donner (et d'imposer aussi) des moyens et des règles de gouvernance fortes à ce pays afin de lutter, non seulement contre les Talibans, mais également contre d'autres maux endémiques de l'Afghanistan: culture et commerce du pavot, lequel assure les deux tiers du PNB du pays, corruption dont celle de la police, désertions dans l'armée (et passage du coté des Talibans contre espèces sonnantes et trébuchantes), délitement des infrastructures. A cette liste auraient été ajoutés le «tribalisme» et le refus culturel de toute organisation et emprise étatique qu'elle aurait été complète. Bref, pour réussir en Afghanistan, il convient de changer diamétralement la mentalité et la culture de ses habitants (par lavage de cerveau ?). Ou de tous les tuer ...
Ratage de haute précision
Cette dernière remarque, provocatrice certes, n'est pourtant pas neutre. L'Otan, présente en Afghanistan, participe en effet à un très grand nombre de missions aériennes de bombardement ayant accouché d'un nouveau concept: le «ratage de haute précision» pour évoquer l'emploi de munitions réputées intelligentes mais néanmoins dirigées vers des objectifs imprudemment répertoriés comme talibans, tels... un mariage. Et le résultat est là: une bombe tuant dix civils fabrique cent Talibans irréductibles dans les familles des défunts, ivres de vengeance. Si l'on compte que cette bombe peut aussi bien être larguée par un avion portant des cocardes tricolores...
Aviation française ? Oui ! Car, hors l'envoi de troupes supplémentaires, la France mène en Afghanistan une guerre aérienne avec ses Mirage 2000 et ses Rafale. Tout cela à un coût : celui des aéronefs, des munitions, de l'entretien, de la logistique, de la protection, et tôt ou tard de la rotation voire de la montée en puissance du nombre d'aéronefs déployés, qui ne pourra pas longtemps être en reste de celui des troupes au sol en augmentation de prés de 30 % pour les seuls Français.
Une guerre sans fin
Ce coût, il est estimé à prés de 300 millions d'euros pour 2008 (pour un budget initial de 138 millions). Lequel s'ajoute aux autres opérations au Tchad, en Côte d'Ivoire... Ce, alors que la rigueur budgétaire s'annonce pour tous, armée y compris, cette dernière devant d'ailleurs subir une restructuration et un ralentissement du renouvellement de ses matériels, ce dont elle n'avait certainement pas besoin. Mais le plus grave, c'est que ce coût n'est pas définitif. La dépense durera – et augmentera – aussi longtemps que des combats auront lieu en Afghanistan. Ecoutons à cet égard, le cri du cœur de Frank Carlucci - vieux routier de la CIA avec à son palmarès la liquidation de Patrice Lumumba au Congo dans les années soixante) reconverti dans le conglomérat Carlyle : «Je me fous que cela prenne encore 10 ou 20 ans, mais nous ne pouvons nous permettre de laisser tomber l'Afghanistan».
Jeudi 10 Avril 2008 - 00:15
Jean-Louis Denier