Georges Frêche, illustration parfaite du « complexe du Goy » : antisémite et pro-Israélien
Dans un article paru sur son blog, le journaliste et écrivain, Alain Gresh a remarquablement montré comment le soutien de Georges Frêche à l’Etat d’Israël s’inscrivait dans une vision racialisante de la « communauté juive » de France qui flirte parfois avec les clichés et les préjugés antisémites (Alain Gresh, « Georges Frêche, Israël, les Juifs et l’antisémitisme », Nouvelles d’Orient, 6 juillet 2007). En somme, cette forme de soutien « très franchouillard » à Israël conduit à faire des Juifs de France une « tribu » au sein de la Nation française, et renoue indirectement avec les vieux thèmes antisémites du siècle dernier.
Du coup, loin de normaliser l’Etat d’Israël en le considérant comme un « Etat comme les autres » - soumis aux mêmes règles du droit international que les Etats souverains – ce type de soutien verse dans une relation malsaine qui consiste à faire de l’Etat hébreu une sorte de « monstre géopolitique », que l’on s’interdit surtout de critiquer. Pire, elle en vient à assimiler totalement identité juive et nationalité israélienne, en venant à accréditer l’idée que les Juifs de France formeraient une sorte de « tribu d’Israël » au sein même de la Nation française. La principale conséquence d’une telle représentation communautarisante à l’excès du judaïsme, c’est finalement de dépolitiser toute lecture ou interprétation du conflit, en le réduisant en un affrontement religieux séculaire entre « Juifs » et « Arabo-musulmans ».
Loin de faire reculer l’antisémitisme franco-français, cette posture communautarisante participe à l’entretenir, en confortant l’idée que la France serait constituée d’une Majorité culturelle (catho-laïque) et de deux minorités, l’une juive (minorité majorée), l’autre musulmane (minorité minorée), que l’on continue à traiter comme des parties exogènes du corps national. On en arrive à cette figure paradoxale d’un sentiment pro-Israël, se greffant sur une attitude globalement antisémite qui, si elle ne se traduit pas dans les actes, est, malgré tout, fortement ancrée dans certains esprits français.
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