Un euro public doit être un euro utile et légitime.» Dans une lettre adressée lundi à François Fillon, Nicolas Sarkozy a précisé les mesures qu'il compte prendre pour réduire le train de vie de l'Etat. Des annonces attendues, à l'heure où des efforts supplémentaires ont été demandés aux Français et après les polémiques qui ont mis en cause des membres du gouvernement ces dernières semaines.
La fin des chasses présidentielles
«L'Etat doit être exemplaire», martèle Nicolas Sarkozy dans sa missive. Adieu donc aux privilèges conférés aux ministres. Ils seront désormais assujettis à la taxe d'habitation pour leur logement de fonction et devront payer sur leurs propres deniers leurs éventuelles locations dans le parc privé. Leurs déplacements seront «strictement encadrés», les transports ferroviaires privilégiés et le nombre de leurs invités limités. Plus question non plus de résider dans des hôtels somptueux. «Pour leur hébergement, ils auront recours», de préférence, «aux locaux des services de l'Etat tels que les ambassades et les préfectures», précise la lettre.
Parallèlement, à partir de la rentrée prochaine, le nombre de collaborateurs de cabinet sera fixé à vingt personnes maximum pour un ministre et quatre pour un secrétaire d'Etat. Enfin, les budgets consacrés à la rémunération et aux déplacements des collaborateurs d'un cabinet seront réduits de 10%. Et gare à ceux qui violeraient ces injonctions. Des sanctions sont prévues en cas d'abus.
Autres restrictions annoncées: la suppression de «10.000 véhicules et de 7.000 logements de fonction d'ici à 2013», dont bénéficiaient des agents publics. Et après la garden-party, les chasses présidentielles vont elles aussi disparaître, au profit de simples battues. Tout un symbole...
>> Pour le président de la Commission des finances, Sarkozy «aurait mieux fait de revenir sur l'augmentation de son salaire».