| | le chat du rabbin | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: le chat du rabbin Ven 3 Juin - 20:42 | |
| Salam, Ce soir, je suis allé voir au cinéma le film "Le chat du rabbin" si certains l'on vu, j'aimerai savoir ce qu'ils en pensent. Merci |
| | | Golestan Membre Extra
Nombre de messages : 13648 Localisation : Herat Afghanistan Date d'inscription : 10/12/2004
| Sujet: Re: le chat du rabbin Ven 3 Juin - 22:44 | |
| - gigi a écrit:
- Salam,
Ce soir, je suis allé voir au cinéma le film "Le chat du rabbin" si certains l'on vu, j'aimerai savoir ce qu'ils en pensent. Merci Salam Je constate qu'en ce moment, tu te régale avec les films, les cancers et autres sorties, tu as bien de la chance gigi jan | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le chat du rabbin Sam 4 Juin - 5:09 | |
| Salam Golestan Jan, oui, c'est vrai qu'en ce moment, j'ai plaisirs à faire des sorties... Juste un truc... si je peux me permettre... je préfère les "concerts" au "cancers". |
| | | Cid♥Afgha Membre Extra
Nombre de messages : 197 Age : 39 Date d'inscription : 16/10/2010
| Sujet: Re: le chat du rabbin Sam 4 Juin - 7:17 | |
| non je n'ai pas vu . Tu as le résumé du film? Sinon moi je me régale des films d'Abbas Karostami (cinéaste irannien) en ce moment. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le chat du rabbin Sam 4 Juin - 8:28 | |
| Salam, peut-on envoyer des fichiers en pdf sur le forum si oui... quelqu'un pourrait me dire comment ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le chat du rabbin Sam 4 Juin - 8:29 | |
| SYNOPSIS Alger, années 1920. Le rabbin Sfar vit avec sa fille Zlabya, un perroquet bruyant et un chat espiègle qui dévore le perroquet et se met à parler pour ne dire que des mensonges. Le rabbin veut l’éloigner. Mais le chat, fou amoureux de sa petite maîtresse, est prêt à tout pour rester auprès d’elle... même à faire sa Bar-Mitsva ! Le rabbin devra enseigner à son chat les rudiments de loi mosaïque ! Une lettre apprend au rabbin que pour garder son poste, il doit se soumettre à une dictée en français. Pour l’aider, son chat commet le sacrilège d’invoquer l’Eternel. Le rabbin réussit mais le chat ne parle plus. On le traite de nouveau comme un animal ordinaire. Son seul ami sera bientôt un peintre russe en quête d’une Jérusalem imaginaire où vivraient des Juifs noirs. Il parvient à convaincre le rabbin, un ancien soldat du Tsar, un chanteur et le chat de faire avec lui la route coloniale...
LE CHAT DU RABBIN : LA BD Joann Sfar a toujours aimé dessiner d’après nature, et il a justement un chat à la maison. Il a aussi des origines moitié séfarade, moitié ashkénaze, et le besoin, vital, de raconter. Ainsi naît Le Chat du rabbin, l’histoire unique d’un chat subitement doué de parole, qui, par amour pour sa maîtresse, demande à faire sa Bar-Mitsva… tout en portant un regard très critique sur l’enseignement de son rabbin. En janvier 2002, Dargaud publie le premier tome de cette série atypique, entre esprit voltairien, chronique de la culture juive d’Algérie et clins d’oeil à Albert Cohen. Neuf ans et cinq albums plus tard, Le Chat du rabbin s’est vendu à plus de 900 000 exemplaires, confirmant, au même titre que le Persépolis de Marjanne Satrapi, l’avènement de la nouvelle bande dessinée française. Un succès qui dépasse les frontières : la série a été traduite dans quinze pays et particulièrement saluée aux Etats-Unis. Logiquement, le cinéma s’est intéressé de près au Chat du rabbin, mais Joann Sfar a toujours refusé les propositions d’adaptation qui lui étaient faites. Jusqu’au jour où il a envisagé de réaliser lui même le film … |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le chat du rabbin Sam 4 Juin - 8:41 | |
| L’IMAGINAIRE COLONIAL EN QUESTION Joann Sfar : En tant que dessinateur, je ne peux pas ignorer les caricatures racistes qui ont longtemps traîné sur les Noirs ou les Juifs. Dans la mesure où il existe une longue tradition BD de la caricature de l’Afrique, il me paraît logique que notre film africain caricature à son tour la bande dessinée : cela a du sens ! Ce qui explique la parodie de Tintin, mais aussi la scène où l’on voit un type expliquer au peintre russe la façon dont il faut soi-disant dessiner un Noir. Or, la meilleure façon d’éviter la caricature, c’est d’observer l’autre, et c’est exactement ce que nous avons fait pour le film : dessiner d’après nature. C’est la même idée avec le rabbin Sfar qui préfère regarder son manuel Citroën plutôt que les gens qu’il a en face de lui. C’est pourtant à partir du moment où l’on observe l’autre que l’on devient un peu moins bête !
LE SCENARIO : UN CHAT, DES HOMMES ET DES DIEUX Joann Sfar : Soit on décidait de n’adapter que le premier tome de la BD, ce qui revenait à réaliser la chronique tendre d’une famille juive à Alger. Soit on assumait le fait que cette série ne parle pas spécifiquement des Juifs, mais d’un chat qui fait face à la religiosité et au colonialisme, et l’on exploitait plusieurs volumes de la série. C’est le choix que nous avons fait : traverser toute l’Afrique pour reprendre la route de l’imaginaire colonial et raconter l’universalité de la bêtise humaine. Chaque personnage, quelle que soit sa communauté ou sa religion, fait preuve à sa façon de racisme ou d’étroitesse d’esprit. Chacun en prend pour son grade ! Ce film attaque aussi l’idée qu’on utilise la religion à des fins politiques : c’est volontairement que la figure tutélaire et irréprochable du cheik Sfar est opposée à l’Islam politique né dans les années 30 en Egypte. Avec l’idée de ne jamais condamner un personnage : quand le fondamentaliste meurt à coup d’épées, on a pitié de lui car il est la première victime de sa bêtise ! CONCLUSION : AIME TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME ? Joann Sfar : C’est aussi bête que cela ! J’ai toujours eu cette envie très enfantine que les gens soient copains. Et Le Chat du rabbin est avant tout un dessin animé amoureux …. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le chat du rabbin Sam 4 Juin - 8:56 | |
| LES PERSONNAGES PAR JOANN SFAR
LE CHAT Il n’aspire qu’à une chose : dire son amour à sa maîtresse. Mais tout le monde ne lui parle que d’amour de Dieu. A la seconde où il « trouve »la parole, sa vie devient un enfer :on exige de lui la vérité et on veut lui apprendre des choses qui ne l’intéressent pas. Ses réfutations sont les mêmes que celles d’un enfant face à un texte religieux, et il a souvent raison ! Il s’imagine être l’élève des personnages qu’il croise mais ce sont eux qui apprennent à son contact. Il y a un peu de Voltaire en lui, et beaucoup de mes propres chats.
LE PEINTRE RUSSE C’est le deuxième maître que se trouve le Chat, et peut-être l’humain avec lequel il se sent le mieux. Un jeune homme amoureux et doté d’un idéal : trouver une ville où tout le monde pourrait vivre heureux. C’est surtout le seul qui coute le Chat quand tous les autres croient qu’il a perdu la parole. Il tient à la fois de Marc Chagall et du Petit Prince. Il ressemble aussi à mon grand-père maternel : j’ai toujours beaucoup fantasmé sur la partie ashkénaze de ma famille.
VASTENOV Un Russe blanc, sanguinaire et nostalgique. C’est un vrai personnage de roman, très amusant à dessiner. Il est né de ma fascination pour la sauvagerie des Russes. Il est prêt à passer beaucoup de temps avec ces Juifs dans le seul but de trouver une nouvelle occasion de tuer !
LE RABBIN SFAR Je crois hélas qu’il me ressemble beaucoup, dans la morphologie, la forme des mains et des pieds. Il vient aussi des souvenirs de rabbins que j’ai connus à Nice, et d’une tradition de rabbins du Maghreb : des hommes intelligents et humanistes, qui ne sont pas des intellectuels et qui ont une religion très pragmatique. Ils sont capables de dire « je ne sais pas », ce qui est assez rare chez des prêtres.
L’AUTOCHENILLE C’est un symbole très fort de l’arrogance et de la candeur de la France coloniale. Quand on lit les commentaires du guide Citroën, on s’aperçoit que ces gens aimaient passionnément l’Afrique. Mais, esclaves de leur époque, ils écrivaient une bêtise par ligne. On a du mal à croire qu’il y a 60 ans à peine, on pouvait lire que dans certains illages d’Afrique, on mangeait les Blancs ! L’idée n’est pas de culpabiliser, mais de raconter.
LE CHEIK SFAR Je crois avoir créé le personnage dans la BD après avoir rencontré Fellag et vu ses premiers spectacles. C’est ’incarnation d’un Islam éclairé. J’aimais beaucoup l’idée que mon nom soit à la fois un nom arabe et un nom juif – une réalité. Je suis très séduit par l’idée que l’on puisse perdre ses racines quand on remonte le fil des générations. Je suis aussi très heureux que les deux personnages les plus positifs de cette histoire soient des vieux !
ZLABYA C’est le fantasme de beaucoup de mes lecteurs ! Il y a en elle un peu de ma grand-mère quand elle était jeune, et beaucoup des cousines avec lesquelles j’ai grandi. Enfant, j’ai eu la chance,comme beaucoup de petits Juifs et de petits Arabes, de partager l’intimité de ces filles. Zlabya est aussi l’image d’une féminité paresseuse : il aurait été trop facile d’en faire une suffragette, une fille moderne et libérée. Ses velléités d’indépendance sont liées à son âge, mais on devine qu’elle va se marier, faire des enfants et regarder le monde à travers sa fenêtre. Son évasion, c’est son chat.
LE RABBIN DU RABBIN Il représente ce qu’il y a de plus bête chez mes coreligionnaires. Mais plus qu’une caricature de rabbin juif, ce personnage incarne le religieux hystérique. Des comme lui, on en trouve dans toutes les religions !
Voilà, je ne sais pas si ces indications vous donneront envie d'aller voir le film... |
| | | pierro Membre Extra
Nombre de messages : 220 Age : 39 Localisation : Hong Kong Date d'inscription : 24/02/2011
| Sujet: Re: le chat du rabbin Dim 5 Juin - 21:52 | |
| Salam
J'hésite beaucoup à le voir car le graphisme est beau et l'animation de qualité.
Le problème c'est que j'aime pas trop Joann Sfar, j'ai lu une partie de la BD que je trouve remplie de phrases soit-disant super intellectuelles mais très faciles, avec beaucoup de leçons de morale déguisées. Je le trouve peux intègre dans son travail, les médias l'ont surestimé et il en profite. Il fait pas dans la dentelle et je le vois venir à 3 kilomètres avec ses allusions engagées, pourtant Albert Cohen était beaucoup plus subtil, c'était un maître.
Mais j'irai peut-être, juste pour les yeux. Tu as aimé gigi? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le chat du rabbin Dim 5 Juin - 22:12 | |
| Salam, oui, j'ai bien aimé... beaucoup d'humour... pieds de nez à tintin... entre autre... il dénonce la bêtise humaine... le racisme... si tu vas le voir j'aimerai avoir ton avis. |
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| Sujet: Re: le chat du rabbin | |
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