Bonjour,
Non je ne suis pas revenu en France et suis à Kabul comme je vous l'ai dit dans mes précédents échanges.
Les arabes nous ont vendus des connexions internet partagé, parfois avec plus de 40 autres sites, et nous sommes donc obligé de nous connecter à des heures tardives en éspérant que les autres sites ne le soient pas. Sinon le débit est trop faible et nous mettons une dizaine de minutes à télécharger un simple email.
La situation à jalalabad ne s'est pas plus empiré. Il a fait très froid et les afghans ont pas mal souffert du froid et du manque de culture de l'année dernière. J'ai installé une cinquantaines de panneaux solaires qui permettront dans les prochains jours (car ce n'ets pas encore tout à fait opérationnel) de faire une réserve d'énérgie qui aidera je l'espère pas mal de familles.
J'ai aussi formé des afghans pour qu'ils arrivent à se débrouiller au cas où ils auraient besoin et de ne pas faire appel à moi car je ne suis plus très sur de l'endroit où je me trouverai demain. J'ai eu pas mal d'accrochages avec des afghans ces dernieres temps et beaucoup de menaces. A vrai dire une peur s'installe au sein de mon équipe et je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à mes collaborateurs afghans qui ont des familles.
La culture du pavot rapporte beaucoup ici et cela n'arrange pas les trafiquants que les étrangers soient présents et que les afghans trouvents d'autres moyens pour vivre. C'est très compliqué.
En Afghanistan il y a ceux qui travaillent très dur de leurs mains pour reconstruire le pays, ou une simple habitation pour eux mêmes, et ceux qui savent que le pavot peut les rendre très très riche et donc n'hésitent pas à y investir.
Nous on se retrouve un peu entre tout cela.
J'ai perdu les deux dernières années deux amis, un australien et une allemande, tués à Kandahar et près de Khost. Ils étaient là pour aider.
Voilà je n'ai pas tout dit mais y a beaucoup de choses à dire.
Mathieu