Une centaine d'Afghans au Parc Villemin (Gare de l'Est)

Salam,

C'est une très bonne initiative sherazade.
Si seulement plus de gens faisaient cela... mais c'est pas évident...
Je suis partie moi-même plusieurs fois au parc où se trouvent de nombreux afghans, et c'est dur à encaisser franchement. Déjà, dans le coin gare du nord - gare de l'est, on trouve beaucoup de sans-abris de toutes origines, même des français... Mais lorsqu'on voit nos propres afghans vivre dans la rue, avec quasiment rien, là c'est vraiment dur. Je parle pour moi en tout cas. Je savais que beaucoup de sans-papiers se trouvaient dans le coin là bas, mais c'est autre chose quand on le voit de ses propres yeux...
J'y suis toujours allée seule. La première fois que j'y suis allée, je suis partie un peu en "repérage", je voulais savoir s'il y avait vraiment autant d'afghans qu'on nous le disait... et je sais pas, rien qu'au regard on peut reconnaître notre afghan... Hônnetement, j'appréhendais un peu leur réaction - une jeune femme venue seule leur demander s'ils avaient besoin d'aide... pas évident à encaisser pour l'afghan, connu pour être fier... Et en effet, le premier groupe de personnes (environ 25-35 ans) que j'ai abordé ne m'ont pas vraiment dit ce dont ils avaient besoin. Ils se sont regardé les uns les autres, ont parlé pashto (je leur avais parlé en farsi) et m'ont dit genre "non c'est bon..."
Bon, je n'insiste pas trop de peur qu'ils réagissent mal.
Je continue à faire mon tour, et me dirige vers un autre groupe dans lequel se trouvait un "monsieur" (âgé environ de 45ans...) Ils étaient assis sur des couettes posées sur l'herbe puis se levaient petit à petit pour ranger leurs affaires... Je leur adresse la parole, leur demande s'ils ont besoin de nourriture de vêtements etc... Le monsieur hésite un peu, puis me dit "aga daari byar aga né, khair ast". Je sentais qu'il était gêné, et je peux le comprendre... Je lui ai demandé où ils dormaient, et il m'a dit que pendant le "roza" ils pouvaient dormir à la mosquée, et qu'ensuite ils retrouveraient leurs tentes... DUR... DUR...
Certains sont là depuis quelques jours, d'autres plusieurs semaines, voire plusieurs mois... Beaucoup d'entre eux ont déjà été arrêté par la police malheureusement et sont déjà fichés... Ce qui veut dire qu'ils doivent quitter le pays sous peu...(en général 2mois)
Ce jour-là, j'étais un peu leur attraction de la journée... Quand j'ai commencé à parler à un groupe, d'autres m'ont vu, et ont commencé à se rapprocher, et ainsi de suite... Je me suis retrouvée au beau milieu de tous ces afghans me regardant et me dévisageant, se demandant ce que je venais faire là...
Parmi eux se trouvaient aussi des mineurs...
Je ne voulais pas rester trop longtemps, mais j'avais du mal à les laisser, car ils avaient commencé à me parler etc, et j'avais envie de conaître leur histoire... D'ailleurs la première chose qu'ils m'ont demandé c'était "afghan asti?" quand je leur répondais que oui, y'avait comme un semblant de joie qui pouvait paraître dans leur regard... puis "az kodja asti?" ...
Y'avait des jeunes afghans qui jouaient au foot, y 'avait aussi une famille - un papa, une maman et un bébé eh ouais, c'est dur.
Mais n'empêche y'a eu aussi quelques moments relativement drôles avec eux, notamment quand l'un d'eux me dit avec son accent de jalalabad, "tu passport dari?", là je le regarde et il comprend qu'il ne va pas me la faire moi, et se met à rire aussi...
Je devais les quitter mais je leur ai dit que j'allais revenir avec des vêtements etc. Je me dirigeais vers la sortie et bcp d'entre eux me suivaient...je sais pas, pensant peut-être que j'allais les "sauver"... Ils m'ont vraiment fait de la peine. Deux-trois d'entre eux m'ont "accompagné" presque jusqu'au metro...
Une fois sortie de ce lieu, j'étais vraiment remplie d'émotions...
Enfin voilà, en résumé ce qui s'est passé lors de mon premier passage là-bas. Une des fois où j'y suis allée, il faisait froid, et je suis partie avec 4 gros sacs de vêtements pour leur donner. Aussitôt que l'un d'entre eux m'a reconnu, il est venu me voir et a appellé un de ses compères qui est venu prendre les sacs. L'un d'eux a mis de suite le manteau qui se trouvait dans l'un des sacs... ça m'a fait plaisir mais aussi beaucoup de peine. Bien sûr je ne pouvais pas à moi toute seule ramener plus que ça, mais j'étais aussi un peu triste de ne pas pouvoir tous les satisfaire... bon, au moins quelques uns d'entre eux vont en profiter, c'est déjà ça...
J'essaye d'y aller dès que je peux pour au moins leur parler un peu...
Voilà tout les amis.
Khuda Hafez.

salam
c est vraiment courageux de ta part. on oubli trop

salam
MachAllah ghost c celle kon entend le moins ms ki agit le plus.

Salam Ghost,

"y 'avait aussi une famille - un papa, une maman et un bébé "

Bon, voilà enfin des nouvelles précises.

J'aimerai rencontrer cette famille.
Qui accepterait de m'accompagner, non pour constater que nous sommes plus gâtés, non par voyeurisme, simplement pour essayer d'apporter une solution à cette situation?
Le froid est là,il sera plus important dans les mois à venir....et eux....leur désespoir, leur découragement, leur mal, leur peur....qu'en faisons nous?
Devant un écran d'ordinateur, je suis tranquille, j'ai chaud, je suis rassasiée, j'ai même des projets...

(Le 30 octobre, je serai sur Paris)

Salam Asma,

Je vois que c'est la petite famille qui a attiré votre attention... normal.
Par contre, j'y suis retournée il y a quelques jours et je ne les ai pas vu... Cela ne signifie pas qu'ils ne sont plus là pour autant (peut-être que c'est le cas, je ne saurais vous dire...) mais d'ici la fin du mois d'octobre, beaucoup d'entre eux seront sûrement partis vers d'autres horizons - bons ou mauvais...
Je comprends tout à fait votre envie d'aider ces gens... si vous avez besoin de quelque chose, je pourrai peut-être vous aider, je l'espère en tout cas.
Khuda Hafez.

salam

ceux qui sont partis seront remplacés par d autres malheureusement ...

hélas oui

Salam Ghost et Hessam,

"ceux qui sont partis seront remplacés par d autres malheureusement ..."

c'est vrai,c'est vrai aussi qu'il y a trente six routes, chemins, auto routes que l'on peut prendre, que des personnes prennent.
Le chemin qui me concerne est celui sur lequel je m'engage à un moment donné.
En clair, aujourd'hui, il y a des afghans à la rue dans un pays riche (je sais, il y a aussi des français à la rue, des africains etc etc). Il est possible de se dire que les aider est ridicule par rapport à tous les problèmes des autres afghans au pays ou en exil. Mais, alors, faut-il détourner la tête, se rassurer en se disant impuissant ?
Impuissant nous le sommes par rapport aux tractations financières, économiques, mondiales, nous ne le sommes pas par rapport aux actions individuelles.
Bon, ceci est un point de vue très personnel, sans jugement vis à vis des autres : vous y êtes allés, pas moi.....pour l'instant, je ne fais que parler .....


Khuda Hafez

Pour ceux qui se trouvent sur Paris.

Pourriez- vous

* garder, récupérer des vêtements d'hommes :
écharpes en laine, pantalons, KWAY, coupe-vent,chaussures (tailles 41,42,43,44),chaussettes en laine, gants ou moufles, pulls, cols roulés..., soit neufs, soit lavés et en bon état?.
Un seul de ces éléments serait le bienvenu.

* les ou le,porter à une adresse sur Paris?.

Salam,

Juste pour reposer la question car il semble que personne ne l'ai lue :

Pour ceux qui se trouvent sur Paris.

Pourriez- vous

* garder, récupérer des vêtements d'hommes :
écharpes en laine, pantalons, KWAY, coupe-vent,chaussures (tailles 41,42,43,44),chaussettes en laine, gants ou moufles, pulls, cols roulés..., soit neufs, soit lavés et en bon état?.
Un seul de ces éléments serait le bienvenu.

* les ou le,porter à une adresse sur Paris?.

asma09 a écrit:

Salam,

Juste pour reposer la question car il semble que personne ne l'ai lue :

Pour ceux qui se trouvent sur Paris.

Pourriez- vous

* garder, récupérer des vêtements d'hommes :
écharpes en laine, pantalons, KWAY, coupe-vent,chaussures (tailles 41,42,43,44),chaussettes en laine, gants ou moufles, pulls, cols roulés..., soit neufs, soit lavés et en bon état?.
Un seul de ces éléments serait le bienvenu.

* les ou le,porter à une adresse sur Paris?.

salam asma jan ,

je ne suis pas de paris mais j ai l occasion d y monter , je peux apporter queques vêtements avec moi , c est pas grand chose mais ça peut servir..par contre je ne me rendrai pas dans ce parc à leur rencontre pour des raisons peut être qui échapperaient à ceux qui ne ne nous cernent pas bien..

enfin , je peux apporter une très faible contribution..dîtes moi juste comment..

salam

Salam Zarlachte,

Je vous donnerai une adresse d'ici ce soir ou demain au plus tard.
Ensuite, durant les vacances d'hiver, je leur apporterai.


Je voulais aussi dire que leur situation n'est pas terrible, loin de là, mais qu'il est rare et même exceptionnel de rencontrer des gens à la rue comme eux, propres, attentifs, non agressifs, et riant facilement : tout à fait "debout".

asma09 a écrit:

Salam Zarlachte,

Je vous donnerai une adresse d'ici ce soir ou demain au plus tard.
Ensuite, durant les vacances d'hiver, je leur apporterai.


Je voulais aussi dire que leur situation n'est pas terrible, loin de là, mais qu'il est rare et même exceptionnel de rencontrer des gens à la rue comme eux, propres, attentifs, non agressifs, et riant facilement : tout à fait "debout".

salam

merci , j attends alors votre message , on se verra peut être cet hiver à panam ..

à bientôt

Salam,

Libération (19.08.2009)

« On est en danger de mort »
Pour les Afghans réfugiés à Paris, les exilés iront grossir les rangs des taliban, ne serait-ce que pour sauver leur vie.

C’est un petit coin de verdure, où coule un canal. Dans le 10e arrondissement de Paris, le jardin Villemin, situé entre la gare de l’Est et le canal Saint-Martin, est un havre de paix au milieu de la vie parisienne. Depuis la fermeture du centre de réfugiés de Sangatte (Nord-Pas-de-Calais) en novembre 2002, ils sont des centaines d’exilés à y trouver refuge. Afghans dans leur très grande majorité. La Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) estime entre 100 et 200 le nombre d’Afghans qui trouvent là un « lieu de repos pour ceux qui, traumatisés et épuisés par la dureté de la vie en Calaisis, souhaitent se "détendre" sur les bords du canal Saint-Martin ». La CFDA note la présence de nombreux mineurs isolés (366 ont été recensés entre janvier et août 2008). Quand ils ne sont pas mis dehors par la police, les réfugiés dorment dans le parc ou sous les ponts du canal.

Hier matin, les yeux encore humides de sommeil, tous se disaient atterrés par la possibilité que le gouvernement français renvoie de force des Afghans dans leur pays et n’avaient qu’un seul mot à la bouche : « dangerous ». « Pourquoi croyez-vous qu’on s’amuse à dormir dehors dans un parc ou dans les forêts ? Parce qu’on ne peut pas rentrer chez nous, on est en danger de mort », explique Asef, vingt-neuf ans, dans un anglais impeccable. Tous assurent que les exilés renvoyés de force dans leur pays renforceront les bataillons des taliban. « Ils n’ont pas le choix, affirme encore Asef. Soit le gouvernement les met en prison, soit ils vont combattre les forces de l’OTAN avec les taliban et certainement mourir au combat. »

Originaire du nord de l’Afghanistan, Asef a fui son pays en 2003 pour rejoindre la Grande-Bretagne, avant de revenir à Paris. Il espère bientôt rejoindre Londres, encore et toujours idéalisée : « Si vous demandez l’asile en Angleterre, on vous donne une maison, vous avez accès à des soins gratuits et à l’éducation… En France, il n’y a rien et au bout de six mois, ils vous envoient une lettre pour vous dire de partir. »

Contrairement à Calais où tous les migrants souhaitent traverser la Manche pour vivre en Angleterre, les réfugiés de Paris sont nombreux à demander l’asile en France. Ainsi, Ahmed, pachtoune de trente ans, sort une pochette bleue dans laquelle il conserve précieusement tous ses papiers. Pour documenter sa demande d’asile en France, il a rédigé une lettre en anglais dans laquelle il raconte sa vie : recruté à dix ans par des troupes islamistes, il commence les combats à quatrorze ans, avant d’être arrêté par les taliban et d’être emprisonné pendant un an. Depuis cinq mois, Ahmed dort dans le jardin Villemin. Nacéri, dix-huit ans, sac de couchage sous le bras, espère, lui, aller en Norvège où un oncle l’attend. Il a payé 12 000 euros son périple. Il dit : « Tous les problèmes viennent des taliban et des Américains. »

Pour Asef, « heureusement, beaucoup de gens se battent pour les droits de l’homme, ici en France ». Tous les réfugiés du parc Villemin assuraient hier qu’ils se rendraient à la manifestation contre le charter, prévue hier à 18 heures, à la gare de l’Est.

Marie Barbier

salam

je suis tomber par hasard sur ce site; des nouvelles des afghans ...

http://sangatteaparis.wordpress.com/

Vous me payez le TGV, j'arrive...

Sinon plus sérieusement, pourquoi ils campent? J'ai pas tout lu...

N'importe quoi les Afghans qui viennent illégalement maintenant, c'est pour le travail, pas pour éviter la guerre.

Ce genre de réponse comme quoi la guerre est la raison de leur venue, c'est la plus basique pour des papiers...

Salam,

Merci Hessam, mais voilà l'explication (en directe du parc ce soir).

En fait, les afghans du parc faisaient beaucoup de "raffut" aux alentours de deux ou trois heures du matin.
La police leur a demandé du silence à cause des gens dans les appartements à côté. Ils n'ont pas compris ou pas voulu comprendre. La police leur a redemandé d'être silencieux. Même comportement.......alors, ils ont envoyé des gaz lacrymogènes.
Un d'entre eux, en tous cas, est content de cette intervention qui lui permet de dormir.

Salam,

Merwais_belgium a écrit:

N'importe quoi les Afghans qui viennent illégalement maintenant, c'est pour le travail, pas pour éviter la guerre.

Ce genre de réponse comme quoi la guerre est la raison de leur venue, c'est la plus basique pour des papiers...

Au cas où tu serais pas au courant, la guerre n'est toujours pas finie...Il y a des gens qui se retrouvent entre les feux des américains et des talibs, sans parler de ceux qui sont plus ou moins forcés par les talibs de les joindre...

Merwais_belgium a écrit:

N'importe quoi les Afghans qui viennent illégalement maintenant, c'est pour le travail, pas pour éviter la guerre.

Ce genre de réponse comme quoi la guerre est la raison de leur venue, c'est la plus basique pour des papiers...

Salam

venir pour trouver du travail n est ce pas une bonne raison

Salam,

Libération

Les Afghans du square Villemin iront dormir ailleurs
REPORTAGE

L'évacuation du jardin situé dans le Xe arrondissement parisien, occupé par des dizaines de réfugiés afghans, ne fait que repousser le problème des demandeurs d'asile. La municipalité, qui se dit impuissante, en appelle à l'Etat.

FLORENT PECCHIO
Beaucoup de mineurs font partie du groupe de migrants du jardin Villemin.

Beaucoup de mineurs font partie du groupe de migrants du jardin Villemin. (FP)

Ils sont regroupés par dizaines, aux quatre coins du parc. Assis sur les pelouses, aux abords des points d'eau, pour une toilette ou une lessive rudimentaires. Ils sont afghans, bangladeshis, iraniens. Des hommes exclusivement. Migrants de passage, demandeurs d'asile, ils occupent les allées du jardin à tour de rôle, depuis plus de quatre ans, à deux pas du canal Saint-Martin, à Paris (Xe). Désormais, décision municipale oblige, ils n'ont plus le droit de dormir à l'intérieur dans ce parc, le jardin Villemin.
Agent municipal agressé

La décision était latente, depuis quelques mois déjà. «Le jardin Villemin est devenu un nouveau Sangatte», explique Dominique Bordin, référence au centre d'accueil de réfugiés près de Calais, fermé en 2002. Le nombre de réfugiés de passage ici n'a cessé d'augmenter, depuis 2005. Si «l'immense majorité des migrants ne pose aucun problème», le coordinateur au secrétariat général de la mairie de Paris estime que «les limites ont été franchies»: après la mort d'un Afghan en avril, à la suite d'une bagarre entre migrants, c'est un agent municipal, gardien du parc, qui a été agressé la semaine dernière.

«On nous a demandé de partir, mais on ne sait pas où aller», explique Aziz, afghan. Loin d'apporter une solution à ces 200 migrants, la fermeture du jardin ne fait que repousser le problème, à quelques rues de là: si certains mineurs avouent être revenus passer la nuit dans l'herbe du parc mardi soir, la plupart a erré dans le quartier, pour passer la nuit sur les berges du canal Saint-Martin.
«Optimisme mesuré»

«Je ne militerai jamais pour le maintien d'un espace vert comme lieu d'hébergement», appuie Pierre Henry, directeur général de l'association France terre d'asile, approuvant la décision municipale. «Il ne faut pas que cette situation devienne banale.» Pour lui, l'urgence, ce sont des places supplémentaires d'hébergement.

Quatre-vingts ont été proposées aux migrants mardi soir, pour 200 personnes. Pour ne rien arranger, seuls quinze ont accepté d'être pris en charge, par manque d'information, et par manque de confiance. «Ceux qui ont un récépissé de demande d'asile doivent pouvoir rentrer dans un centre d'hébergement», soupire Pierre Henry.

Problème, la gestion de ce problème revient à l'Etat. Qui fait preuve d'une «indifférence générale», selon Rémi Féraud, maire du Xe arrondissement. Lui estime avoir «fait beaucoup» pour les migrants, et cherche désormais un soutien du gouvernement. La décision d'interdire l'accès nocturne au jardin n'y est pas étrangère. Pour sa part, Dominique Bordin, qui espère que l'Etat apporte des solutions, fait part de son «optimisme mesuré».

Bonjour à tous,

Je suis bien content d'avoir trouvé ce forum, et voici pourquoi:

Je m'appelle Philippe et j'habite quai de Jemmapes pratiquement en face du square Villemin. Depuis mon retour de vacances, début août, j'ai pris l'habitude d'aller chercher un peu d'air frais dans ce parc pour échapper à la canicule, et c'est là que je suis tombé sur tous ces Afghans. Je ne savais même pas qu'il y avait toute cette misère à quelques pas de chez moi.

Au début je ne savais pas de quel pays venaient ces personnes, et à force de me voir (j'ai un emploi du temps groupé, et je ne travaille que 3 jours et demi par semaine) 2 d'entre eux on fait une tentative d'approche. La 1ère fois pour demander une cigarette que j'ai donnée, puis par la suite juste pour essayer de discuter, même si les conversations sont limitées à un anglais précaire.

Néanmoins, à force de persévérance de part et d'autre nous arrivons à peu près à nous comprendre et à avoir une idée un peu plus précise de nos parcours de vie respectifs. Le mien est banal et sans intérêt, le leur est affligeant et d'une tristesse à pleurer. Et en plus ils sont mineurs !!! Là j'avoue que j'en ai pris un gros coup sur la patate et que ça m'a fait réfléchir. A 16 ans j'avais même pas enduré le tiers du quart de ce qu'ils ont vêcu. Bref. La confiance s'étant installée de part et d'autre, maintenant ils viennent régulièrement se doucher chez moi, je leur fais la lessive ainsi qu'à certains de leurs copains, je leur ai donné vêtements et chaussures, je leur fais à manger de temps à autre et ils regardent Ariana TV sur mon ordi.

La raison pour laquelle je suis content d'avoir trouvé ce forum est la suivante: je cherche quelqu'un qui parle Pachto pour me traduire ceci:

"Abderrahmane tu dois absolument aller t'inscrire à la section des mineurs de France Terre d'Asile comme l'a fait Khalled. Ils vont te faire des papiers que tu pourras présenter si tu es arrêté par la police, et en plus tu pourras suivre des cours de français tous les jours ce qui te sera utile pour la suite de ton parcours puisque tu veux rester en France. Si tu veux je t'accompagne."

J'aurais besoin que l'on me traduise ceci mais transcris en lettres latines car je ne lis pas l'alphabet arabe.

Merci d'avance.

Phil