Après les Russes et les américains, voici le tour des français de bombarder nos villes et nos villages devenues depuis longtemps un terrains pour tester leur derniers missiles mis au point par leurs ingénieurs et leurs chimistes.
A La veille de la première visite officielle en France du président afghan Hamid Karzaï, l'aviation française a bombardé samedi une position talibane dans le sud-est du pays. Une véritable opération de guerre, comme il n'y en avait pas eu depuis le printemps 2002.
L'attaque a eu lieu à la demande des forces spéciales françaises engagées sous commandement américain dans la région de Spin Boldak, le long de la frontière avec le Pakistan. Quatre Mirage 2000D et F1 CR, basés à Douchanbé (Tadjikistan), ont frappé un objectif à coups de bombes guidées de 250 kg et au canon de 30 mm. Lundi, l'état-major ne pouvait fournir aucun bilan des pertes talibanes. Ce bombardement illustre la dégradation de la situation dans ce fief des talibans et d'Al-Qaeda. A la mi-septembre, un caporal-chef des forces spéciales a été tué par une mine antichar.
Lundi, à l'issue d'un entretien à l'Elysée entre Hamid Karzaï et Jacques Chirac, les deux présidents ont réaffirmé «la poursuite de l'engagement français en Afghanistan». Les militaires français sont présents dans ce pays depuis près de quatre ans, pour des missions de guerre (opération Enduring Freedom) et de stabilisation avec l'Otan. Outre les 200 forces spéciales, 600 militaires français sont présents à Kaboul, où ils participent à la sécurisation de la capitale. Une trentaine d'autres forment les officiers de la nouvelle armée afghane, alors que des aviateurs sont régulièrement déployés au Tadjikistan et au Kirghizistan, deux pays à partir desquels les chasseurs survolent l'Afghanistan.
Dans le Figaro de lundi, Karzaï a plaidé pour un commandement unique entre l'Otan et Enduring Freedom. Ces deux opérations se partagent le pays : à l'Otan, les provinces les plus tranquilles (nord, ouest et bientôt sud), aux Américains * et à leurs alliés * les zones de guerre dans l'Est. La France, qui participe aux deux opérations, soutient, elle, l'idée de «synergie renforcée».
mercredi 05 octobre 2005 (Liberation - 06:00)