Salam,
Désolé de n'avoir pu lire le message à temps et filmer les discussions nourries autour de mon exposé. Je n'ai, non plus vous inviter à temps, car je n'étais pas certain d'avoir une salle de réunions.
Toutefois, je vous envoie un plan de mon texte pour vous en faire une idée.
La Communauté internationale face au défi de l’élection présidentielle du 20 Août 2009 en Afghanistan
« La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. »
Déclaration universelle des droits de l’homme : Article 21 § 3.
Sommaire
Introduction
I-L’ASSISTANCE MULTILATERALE AU PROCESSUS ELECTORAL
A : Le rôle central de l’ONU, garant des consultations libres et transparentes
1°)-L’exigence du vote : élixir de prévention des conflits intra-étatiques
2°)-Le choix des gouvernants : expression directe du droit des Peuples à disposer de leur destin
3°)-Le succès des élections, attestation de souveraineté et de bonne gouvernance
B : Le soutien de l’Europe aux opérations électorales : contribution à la légitimité des institutions afghanes
1°)-Le travail de la Mission « Etat de droit » EUPOL Afghanistan
2°)-Les tâches du Représentant spécial de l’UE pour l’Afghanistan et le Pakistan
II-LES LIMITES D’UN ENGAGEMENT EXTERIEUR NON INTERNATIONALISE
A)-L’illisibilité du cadre stratégique de la stabilisation post-conflit
B)-Les maladies de la démocratie : ethnisme « ascendant » clientélisme
C)-Une insécurité menaçante pour la construction de l’Etat de droit
Pour ne pas conclure…
L’assistance électorale des acteurs externes est compromise, en amont, par l’engagement a minima desdits acteurs dans le processus de gestion de la crise afghane. Les élections qui se tiennent ce jeudi font donc figure d’une occasion à ne manquer sous aucun prétexte, car elles indiquent que la Communauté internationale et l’Afghanistan sont à la croisée des chemins. D’une part, la voie rayonnante de l’institutionnalisation ; et, d’autre part, le sentier escarpé du chaos. Quoi qu’il en soit, échec ou succès du processus électoral en cours, les partenaires étrangers de l’Afghanistan devront à terme marquer le point de départ d’une dynamique de responsabilisation réelle des acteurs internes.
La présence, le soutien, l’attention des Etats et des Organisations appliqués à la tâche sont, malgré leurs limites, essentiels au relèvement politique de ce pays. Mais ce qui reste du ressort des intéressés, c’est la question de l’adhésion populaire aux « greffes » institutionnelles et idéologiques importées ; ce qui donne d’ailleurs tout son sens au choix lucide des dépositaires provisoires de la souveraineté. Un aphorisme, que se disputent âprement RIVAROL et Joseph de MAISTRE puis LENINE et Gilbert SILOUE , lance un défi à l’Afghanistan ainsi qu’à de nombreux autres PVD (pays en voie de démocratisation) engagés dans une dynamique de renouvellement de la classe dirigeante:
« Les peuples ont les gouvernants qu’ils méritent. »
Les élections constituent donc l’occasion unique offerte au peuple pour confirmer ou battre en brèche cette pensée. Car le rattachement de tout mandat politique à la volonté des citoyens oblige le peuple à être exigeant envers ses dirigeants et ceux-ci à rendre compte de leur administration. Ces problématiques, que mettent en relief les échéances afghanes, sont aussi vieilles que l’antiquité romaine. En effet, CICERON attirait déjà l’attention des gouvernants et des administrés par une observation dont les Afghans devront demain prendre de la graine :
« Si l’Etat choisit ses guides au hasard, il s’abîme aussi vite qu’un vaisseau, où l’on appellerait au gouvernail un passager désigné par le sort. Si un peuple est libre, il aura le choix de ceux auxquels il entend se confier ; et s’il veut sa propre conservation, il choisira toujours les plus sages. » Si cette volonté souveraine est fermement et clairement exprimée, ni les influences étrangères de toute part, ni les intrigues politiciennes de quelque forme que ce soit ne peuvent s’y opposer. A bon entendeur…
Benga NDJEME
Nancy, le 19 Août 2009.
Proverbe gabonais:
"La langue et les dents, appelées à cohabiter toute une vie, se querellent souvent..."
**Salam à toutes et à tous.