Salam
Bon, j'ai un peu remixer le titre.
Il était joueur professionnel à Kaboul. Il est aujourd'hui candidat à l'asile politique en France.
Un tee-shirt de l'équipe nationale afghane, des photos un peu jaunies... Il ne reste pas grand-chose de la vie antérieure de Mirwais Shams. Celle d'un footballeur en pleine ascension qui a récemment fui l'Afghanistan, la guerre et ses talibans. Aujourd'hui, réfugié à Nantes, dans le petit appartement de son cousin, lui-même ancien exilé. Devenu français.
Ici comme dans le reste de l'Europe, les Afghans sont nombreux à demander l'asile et à fuir le chaos. Pour autant le ministre de l'Immigration a encore déclaré la semaine dernière : « Ils ne peuvent pas tous revendiquer le statut de réfugié. » Mirwais Shams, lui, s'est vu refuser sa demande d'asile parce qu'il est passé par la Grèce comme la plupart de ses compatriotes. « Sur le bateau, la police nous a contrôlés et a pris nos empreintes. » C'est le règlement de Dublin : le premier pays d'entrée en Europe est celui qui a la responsabilité de la demande d'asile. Sauf qu'en Grèce, la possibilité d'être reconnu comme un réfugié est maigre.
Mirwais veut rester en France avec son cousin. L'Afghanistan ? Il a mis une croix sur ce pays où les Afghans « n'ont plus le droit de jouer au football ». Il caresse l'espoir de jouer à nouveau mais ici en France. « À l'Olympique de Marseille, j'aimerais bien. »
Marylise COURAUD.