En effet Nihal, depuis, j'ai eu d'autres infos... à vous de vous faire une idée.
Lien de correction :
http://www.syndicat-simples.org/actualites/petition-defensemedecinenaturelleeu-propagande-desinformationet-recuperation#more-129
Décryptage : Les plantes médicinales ne seront pas interdites en EU.
L'information qui circule est en réalité de la désinformation dans le combat
qui oppose industrie pharmaceutique et industrie de la phytothérapie et des
compléments alimentaires. Formulé par cette dernière, le message vise à
créer de la pression sur les législateurs, avec appui de l'opinion public,
pour un affaiblissement de la législation sur les plantes médicinales
traditionnelles. Ce groupe d'industriels est en effet très mécontent de la
législation européenne qui offre la possibilité d'enregistrer officiellement
toute plante médicinale utilisée et reconnue depuis au moins 15 années dans
l'Union comme plante autorisée à la commercialisation, et ferme donc la
porte aux nouveaux produits de la phytothérapie (compléments alimentaires et
autres remèdes miracles). L'association ANH, mentionnée dans la vidéo qui
accompagne la pétition n'est pas une association de producteurs ni
d'herboristes. Il s'agit en réalité s'un bon vieux lobby de défense des
industriels des compléments alimentaires (très juteux business qui fleurit
en particulier dans les épiceries bio). Nous avons contacté cette
organisation par téléphone pour savoir si parmi leurs membres il y avait des
associations de producteurs, et ce n'est pas le cas. Le flou maintenu sur
leur site, et dans la vidéo devrait mettre la puce à l'oreille de ceux qui
reçoivent l'information...
Il faut aussi signaler que la législation en question permet
l'enregistrement facilité de tout plante médicinale. En aucun cas ces
plantes devront passer par les même canaux d'autorisation que les
médicaments.
Subsiste par contre un réel problème de la directive 2004/24/CE et qui est
passé sous silence par la communication mensongère que l'on subit. Cette
directive fait partie d'une politique partiale et réductrice qui favorise
l'hégémonie des trois cultures actuellement dominantes au niveau mondial :
occidentale (officielle), chinoise et indienne (ayurvédique). Tous les
remèdes qui ne sont pas reconnu depuis minimum 30 ans (15 si provenant de
l'Union européenne) devront passer par des procédures, certes allégées, mais
longues d'agréments. Ce sont donc les défenseurs des médecines naturelles
mineures et traditionnelles (créole, tibétain, nigérien, cévenol, etc) qui
seront les plus touchés par la directive, à moins de prouver avec diligence
un passé d'utilisation conséquent. Le problème c'est que dans ces sociétés à
la connaissance encore fortement ancrée dans la tradition orale, il sera
plus difficile de récolter des preuves .
Pour en savoir plus, lire la déconstruction point-par-point faite par
Thierry Thévenin (directeur du très respectable Syndicat Inter-Massifs pour
la Production et l'Economie des Simples Médecines) :
http://www.syndicat-simples.org/actualites/les-plantes-medicinales-bientot-i
nterdites-dans-lue-propagande-desinformation-enjeux-de-pouvoirs-autour-de-he
rboristerie-en-europe