Yama Membre Extra
Nombre de messages : 548 Age : 41 Localisation : Kharâbât Date d'inscription : 09/10/2012
| Sujet: Souvenir d'Allah Mer 16 Mai - 15:37 | |
| "Je reçus ce conseil d'un maître respecté : Hors le rappel de Dieu, tout n'est que vanité."(Traduction adaptée d'un distique entendu) Le Souvenir d'Allah Ce souvenir, dhikr, pourrait enfanter des volumes de commentaires, tant sa fonction est primordiale et ses effets profonds... Il serait bon que l'on y songe, la compréhension nous viendra-t-elle peut-être.
Ce qui est évident en tout cas, c'est que ce « souvenir » ne se limite pas aux pratiques rituelles (qui sont toutes des « souvenirs » d'Allah au fond), ni à la pratique du dhikr chez les gens de la Voie, dans la vie d'un croyant, tout ou presque pourrait relever de ce « souvenir » et produire en lui les effets divers à la fois sur le plan physique, psychique et spirituel. Tout ou presque, on pourrait dire que tout ce qui est licite peut revêtir le caractère de « souvenir » et sacraliser progressivement l'individu : la lecture du Coran, évidemment, l'étude de la tradition prothétique – puisque si Mohammad sws est ce qu'il est, c'est parce qu'il est l'envoyé d'Allah – la mention même du nom du Prophète, suivi de la formule de bénédiction. Dans le domaine apparemment « profane » (1), la manducation, sacralisée par la prononciation de la formule Bismillah, le simple fait de s'asseoir (2), toute prise de parole – bénie par Bismillah – toute réunion (3), la salutation (As-Salâm étant l'un des Beaux Noms), chaque mention des formules sacrées telle « incha'Allah », « al hamdoulillah » etc., les actes de piété (y compris celui qui consiste à ôter un obstacle du chemin, geste qui fait partie de la foi selon un hadith) sont autant d'invocations de Dieu, de dhikrullah, à condition qu'on en soit conscient.
Les non-musulmans ont parfois de la peine à comprendre l'omniprésence de la sacralité chez les musulmans, et les musulmans eux-mêmes ignorent parfois la raison d'être de tout cela. Pourquoi autant de « souvenirs de Dieu » ? A quoi cela sert-il ? Dieu a-t-il « besoin » que l'on fasse ceci ou cela en son Nom, « pour » Lui ? L'on ne réalise pas que ce n'est pas « pour » Dieu que l'on mentionne son Nom ou prononce telle formule sacrée, mais pour soi-même et pour les autres. Le sacré est, au-delà du sens, un véhicule d'influences célestes, qu'il s'agisse d'actes, de paroles, de pensées ; chaque formule fait « descendre » des influences, chaque mention du Nom divin fait pleuvoir ses Grâces sur celui qui « se souvient » et sur le monde. Que sont ses « influences » ? Des pluies divines, variées et innombrables, qui se déversent sur le monde pour le sacraliser et sur l'homme afin qu'il « se souvienne ». De quoi ? De ce qu'il a oublié. Qu'a-t-il oublié ? Bien des choses...
(1) Rien n'est en principe « profane » pour un musulman, ce mot n'a aucun sens pour lui. (2) « Celui qui s’assied à un endroit sans mentionner Allah, ce sera pour lui une perte devant Allah, ainsi que celui qui se met au lit sans L’évoquer. » « Chaque fois que des gens quittent un endroit où ils n’ont pas mentionné Allah, c’est comme s’ils quittaient la charogne d’un âne et cela sera pour eux une source de remords. » Hadith. (3) « Chaque fois que des gens s’assoient à un endroit sans y mentionner Allah et sans prier sur leur Prophète, c’est de leur part un manquement pour lequel Allah les soumettra au châtiment, s’Il veut, ou Il leur pardonnera, s’Il veut. » Hadith. | |
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